Alhousseny Conte, militant menacé en Guinée, fragilisé en France

Après des semaines de froid humide qui transperce les os,
Alhousseny Conte devrait enfin avoir un peu plus chaud. Ce
dimanche de décembre, quelques amis sont venus l’aider à
isoler le toit du squat où il vit, dans une rue calme de
l’agglomération lyonnaise. Un studio au premier étage d’une
maison à l’abandon, impossible à chauffer avec ses deux petits
radiateurs style grille-pain. « Vu les températures
glaciales en ce moment, il fallait faire quelque
chose »,
commente Antoine, qui a proposé de faire
les travaux.

Dans le studio, le confort est sommaire – un lit, une
étagère, une plaque électrique et un coin sanitaire isolé du
reste de la pièce par un tissu… mais le Guinéen de
27 ans apprécie d’avoir un espace à lui. Cela ne lui
était jamais arrivé depuis qu’il a dû quitter son pays en
2015 à cause de menaces de mort. Précisément le
30 mars 2015, il y a presque 9 ans.

Alhousseny Conte avait à peine 19 ans, mais il s’en
souvient comme si c’était hier. Un de ses meilleurs amis,
Mamadou Alimou, avait été assassiné deux jours plus tôt
sur le marché de son village natal, Kolia Lambanyi, à environ
200 km de la capitale Conakry. Ils animaient
avec d’autres amis une campagne d’information contre
l’excision. Un combat particulièrement important
pour Alhousseny Conte.

Engagé dans le combat contre l’excision

Un an plus tôt, sa petite sœur de 7 ans avait été enlevée
par un oncle dans leur ville de Kamsar, dans le nord du pays,
puis emmenée au village de Kolia Lambanyi pour être excisée de
force. Elle y est morte quelques jours plus tard d’une
hémorragie. Le jeune homme a porté plai

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