Au Cameroun, l’association Lire au Sahel a publié un recueil de dix nouvelles, écrites par des jeunes de la région de l’Extrême-Nord. L’une d’entre elles a donné son titre à l’ouvrage, Boko (is) Halal, autrement dit « l’éducation est légitime ». À travers de courtes fictions, qui étaient, pour la plupart de leurs auteurs, de premières tentatives d’écriture, s’expriment la douleur et la préoccupation de ces jeunes de voir leur région touchée par la violence extrémiste.
Pour encourager la lecture, avec le financement de l’ambassade de France au Cameroun, l’association Lire au Sahel, présidée par David Wanedam, développe, fin 2020, un système de bibliothèques mobiles doté aujourd’hui d’un fond documentaire de 3 500 ouvrages : « Des livres africains mais aussi davantage orientés vers la jeunesse. L’engouement a été intéressant. Il faut dire que à Maroua, c’est difficile de trouver une bande-dessinée, les librairies n’en vendent pas ». Les emprunts sont gratuits. Le projet touche aujourd’hui environ 800 bénéficiaires.
L’auteur de la nouvelle qui a donné son nom à l’ouvrage, Honoré Mboake, premier prix du concours est un trentenaire, titulaire d’un master et attendant son inscription en thèse. Il rêve lui-aussi de devenir un écrivain reconnu : « J’ai deux manuscrits sur lesquels je travaille. Je rêve de voir un jour un de mes romans publiés pour que je puisse partager mes histoires avec le monde entier ». Pour David Wanedam, la radicalité imposée à la région a abîmé les perspectives d’une jeunesse, qui aspire pourtant à une éducation de qualité. L’association Lire Au Sahel espère faire de cette première édition, un concours annuel.
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