Mardi, Samuel Eto’o, le président de la fédération
camerounaise de football (Fécafoot),
a essuyé un camouflet en se voyant imposer le nouveau sélectionneur
Marc Brys. L’instance a dénoncé une transgression des textes, tout
en annonçant des ripostes. Mais quel est donc en substance ce
décret pointé du doigt par l’ancien attaquant ?
En réaction à chaud à la nomination nocturne et pour le moins
surprenante de Marc Brys, la Fécafoot avait marqué dans un
communiqué express “son grand étonnement face à cet acte qui
s’oppose aux termes du Décret N°2014/384 du 26 septembre 2014
portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de
football”. À juste titre. Car les dispositions de l’article
3.1 dudit décret sont claires. “La gestion administrative,
sportive et technique des sélections nationales de football relève
de la compétence de la Fédération Camerounaise de Football
ci-après, dénommée FECAFOOT”, peut-on lire.
Le ministre Narcisse Mouelle Kombi se retrouve donc sous le coup
du blâme, lequel compte double pour avoir en plus proposé et nommé,
avec “le Haut Accord du Président de la République” (sic),
Benjamin Banlock coordonnateur des sélections nationales. L’article
4 confère en effet les pleins pouvoirs au “président de la
FECAFOOT” (sic) en ce qui concerne la nomination et des
attributions dudit coordonnateur et de ses adjoints. Dans les
faits, il est toutefois de “tradition” que c’est bien le pouvoir
politique qui choisit le sélectionneur au Cameroun, notamment parce
qu’il prend en charge son salaire.
Objectif suspension de la
Fecafoot ?
“L’affront” infligé par les autorités à Eto’o puiserait son
origine dans le présumé ras-le-bol collectif vis-à-vis de l’ancien
buteur, croit savoir le caustique média Camfoot. La source
n’exclut pas une manœuvre visant à provoquer la suspension à
dessein de l’instance par la FIFA suite à une ingérence de l’État,
ou l’existence de “dossiers sales” de nature à contraindre
Eto’o au silence en acceptant ces choix.
Quoi qu’il en soit, on se dirige vraisemblablement vers une
guerre politique où les coups bas seront légion, et de laquelle
Eto’o, qui vient d’ailleurs de renier le sélectionneur, a de
grandes chances de ressortir perdant, estime Camfoot. Le
gouvernement disposant d’après la source de plusieurs cordes à son
arc, comme la déchéance de sa nationalité camerounaise, la pression
sur le Comité exécutif de la Fecafoot, ou encore un possible audit
des comptes de la fédération. Affaire à suivre…
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