Àchacun sa fête mortuaire : la Toussaint, Halloween… et le Día de muertos. Célébrée, comme ses homologues, au début du mois de novembre, cette dernière est une tradition mexicaine étonnante, un mélange de paganisme et de christianisme. Illustrée par des crânes, elle n’a cependant rien de morbide et se déroule dans un esprit festif. Car au Mexique, une fois par an, les morts reviennent dans le…
À chacun sa fête mortuaire : la Toussaint, Halloween… et le Día de muertos. Célébrée, comme ses homologues, au début du mois de novembre, cette dernière est une tradition mexicaine étonnante, un mélange de paganisme et de christianisme. Illustrée par des crânes, elle n’a cependant rien de morbide et se déroule dans un esprit festif. Car au Mexique, une fois par an, les morts reviennent dans le « royaume des vivants », et il s’agit d’honorer leur présence. Pour se faire une idée de ce culte classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis 2003, les Bordelais peuvent se rendre ce vendredi 3 novembre de 16 heures à 20 heures, à la salle Amédée-Larrieu, dans le quartier Saint-Genès. L’association Mexicanos in Bordeaux attend le public bras grands ouverts.
« En organisant cette troisième édition du Día de muertos, nous voulons faire découvrir la culture mexicaine et en transmettre un aperçu culturel aux enfants », résume Ivan Torres, président de l’association. Après s’être tenu mercredi à Talence, ce rendez-vous a débuté ce jeudi 2 novembre à Bordeaux. Il se poursuit ce vendredi avant d’avoir lieu à Mérignac ce samedi 4 novembre au Mérignac Ciné. En ce jeudi pluvieux, le public a joué le jeu en se déplaçant à la salle Amédée-Larrieu qui accueille l’événement. Avec de nombreux enfants tout heureux d’arborer sur leur visage des têtes de morts après un passage au stand de maquillage. Et très contents d’essayer de frapper une piñata…
Le consul honoraire du Mexique Denis Mollat et Ivan Torres, président de l’association Mexicanos en Bordeaux devant l’autel des morts.
S.D.
Voyage culinaire
Rayon gastronomie, les adultes sont comblés. Le traiteur Mexi Beaucoup propose des plats authentiques : de la viande de porc marinée avec de l’ail, des oignons, des oranges et du chicharron. Celui-ci, indique la cuisinière Ophelia Martinez, est composé « de peau de cochon frit et séchée avec de la sauce au piment ». En outre, des galettes de maïs bleu, plante mexicaine typique, et du « cochinita pibil » (le porc rôti des Mayas) permettent de s’offrir, à peu de frais, un voyage culinaire en Amérique centrale.

L’autel des morts est la pièce maîtresse du Día de muertos.
S.D.
Autel des morts
Les curieux n’ont pas manqué d’être interpellés par l’autel des morts, la pièce maîtresse du Día de muertos. Des fruits et même des boissons (une bouteille de tequila) sont disposés en guise d’offrandes aux défunts. Les familles ont coutume de mettre des photos des morts. Ainsi reconnaît-on, en la circonstance, l’artiste Jane Birkin, le chanteur Jean-Louis Murat, un acteur et un présentateur mexicain, le professeur Dominique Bernard ou encore le comédien tout récemment décédé Matthew Perry qui incarnait le personnage de Chandler dans la série « Friends ».

Tamara et sa fille ont été maquillées par une professionnelle. La croix chrétienne est dessinée sur le front d’un visage morbide.
S.D.
Qu’ils soient sous forme de broderies, de gâteaux (le pan de muerto), de sculptures ou dessinés sur les visages, les crânes sont évidemment très présents. Avant la conquête espagnole, les Mayas façonnaient, depuis plus de trois mille ans, des têtes de mort sur leurs monuments. Avec la colonisation, « le christianisme a été accepté et mélangé par les autochtones à leurs propres rites », commente Ivan Torres. Ce qu’apprécie particulièrement Tamara, visiteuse venue avec sa fille : « C’est une culture très différente, il y a un aspect plus joyeux que la Toussaint. »
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