« Comment vivre avec moins de 700 euros par mois »

C’était l’occasion d’obtenir des réponses. Vendredi 29 mars, environ 500 personnes étaient réunies à la salle des sports de Montpouillan, pour participer au 28e congrès de l’Association départementale des retraités agricoles (Adra 47).

C’était l’occasion d’obtenir des réponses. Vendredi 29 mars, environ 500 personnes étaient réunies à la salle des sports de Montpouillan, pour participer au 28e congrès de l’Association départementale des retraités agricoles (Adra 47).

Devant une banderole « Retraitées agricoles en colère, comment vivre avec moins de 700 euros en moyenne par mois ? », une dizaine d’élus étaient présents aux côtés du président de l’Adra 47, Guy Soulage. Parmi eux, Joël Hocquelet, maire de Marmande et conseiller départemental ; Roger Treneule, président de l’Anraf (1) ; la députée Annick Cousin ; le sénateur Michel Masset ou encore le député Michel Lauzzana.

18 000 euros pour un couple

« C’est un moment fort pour faire le bilan d’épreuves, de contestations, de déclarations, de grandes manifestations remplies parfois de déceptions, mais aussi de satisfactions, a lancé Guy Soulage, pour ouvrir le congrès et lancer le débat. Avec des acquis non négligeables tels que la reconnaissance, l’écoute et, enfin, des revalorisations certes insuffisantes, mais significatives. »

Au cœur des discussions, la question de la revalorisation des retraites a, évidemment, animé l’événement. Et pour cause, l’association revendique une référence fiscale d’au moins 35 000 euros pour un couple. « Aujourd’hui, c’est environ 18 000 euros, ça semble vraiment faible », a interpellé un retraité présent dans la salle.

Parmi les motifs de satisfaction, une proposition de loi adoptée par le Parlement, visant à calculer la retraite sur les vingt-cinq meilleures années (et non sur l’ensemble de la carrière). Loi cependant insuffisante pour l’Adra 47, qui entraînerait, selon elle, des perdants : les petites pensions. « 63 % des chefs d’exploitation avaient un revenu inférieur au Smic en 2023 », rappelle Guy Soulage. L’association réclame, entre autres, un retour à la retraite à 60 ans, avec une durée de cotisations de 160 trimestres pour une pension à taux plein.

Questions inattendues

Ce congrès était également l’occasion pour les retraités d’obtenir des réponses directes de la part des gens qui les représentent. Le député Michel Lauzzana en a fait les frais. « J’ai entendu à la radio que vous vous étiez augmenté de 300 euros par mois. Nous, on réclame un peu plus et vous, vous décidez de vous augmenter. Vous trouvez ça normal avec la paye que vous avez déjà ? », a ainsi lancé un retraité, massivement applaudi.

« Ce ne sont pas les indemnités des parlementaires qui ont été augmentées, a répondu le principal intéressé, mais les frais de mandat [utilisés pour payer les dépenses des élus liées à leur fonction ; une décision prise par le bureau de l’Assemblée, la plus haute instance de l’institution, NDLR]. »

« On est victime d’une anomalie sociale dans ce pays. Qui peut accepter d’avoir travaillé quarante-cinq ans, soixante-dix heures par semaine et arriver à une retraite minable en dessous de 1 000 euros ? », a déclaré Raymond Girardi, vice-président du Modef.

(1) Association nationale des retraités agricoles de France.

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