Découvrez les petits secrets des juges au championnat interdépartemental par équipes à Nevers [Palmarès]
Samedi 16 et dimanche 17 mars, à la Maison des Sports de Nevers, se déroulait le championnat interdépartemental ouest (comprendre l’ancienne région Bourgogne) par équipes de gymnastique. Sous l’œil attentif et expert des juges arbitres. Découvrez leurs petits secrets.
Les jeunes gymnastes étaient concentrés avant d’entrer sur le praticable de la Maison des Sports, samedi 16 et dimanche 17 mars à Nevers. Leur prestation allait compter pour leur équipe et les classer à l’échelle de la Bourgogne. Mais d’autres acteurs de l’événement étaient tout aussi impassibles, ceux qui allaient les noter, les juges.
Une concentration difficile à conserver
Malgré un brouhaha incessant et du mouvement de toutes parts, ces derniers ne perdaient jamais de vue, durant la journée entière, ce qu’il se passait sur leur agrès.
C’est compliqué de rester concentré toute la journée. Il faut boire beaucoup de café et faire des pauses.
« Mais ça vient avec l’expérience », présente Marine Mulot, sociétaire de l’Espérance Saint-Léger-des-Vignes Gymnastique, qui officiait au sol, dimanche 17 mars.
Voilà en partie pourquoi un duo de juges est nécessaire pour chaque agrès. « C’est une discipline qui fonctionne avec le jugement humain et tout ce que ça implique. On peut avoir eu le regard attiré par quelque chose d’autre et perdre une ou deux secondes de concentration, avoir loupé un élément. On a toujours besoin d’être plusieurs », explique Marilyne Lanaud, responsable du jury et présidente du pôle espoir de Dijon.
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Parmi les duos présents à Nevers ce week-end, un juge arbitre ayant plus de bagages, épaulait un plus novice. Mais chacun d’eux avait son mot à dire. « Il y a une note de départ, déterminée en fonction des éléments que l’on va exécuter et une note d’exécution. Cette dernière est établie en fonction des fautes des gymnastes et vient en déduction de la note de départ », retrace Marilyne Lanaud. Une moyenne des deux notes des juges donne le résultat final.
‘Ding, ding, ding’. Une petite musique retentit à chaque fois que la compétition reprend, après les roulements. C’est aussi le moment où les juges se ressaisissent de leur stylo et de leur chronomètre. Durant les prestations, ils noircissent leur feuille de curieux dessins. « Ce sont des symboles, on n’a pas le temps d’écrire à la main », éclaircie Marine Mulot. « C’est le langage universel de la gym. Ça nous permet de nous souvenir au moment de mettre la note. »
Les entraîneurs peuvent contester
Et de pouvoir se replonger dedans en cas de contestations. « Parfois ça peut être en toute fin de journée, après avoir vu passer toutes les gymnastes. » Il est donc nécessaire d’avoir une trace. « S’il n’a pas compris la note, l’entraîneur peut aller demander des explications au juge. Ensuite, ce sera à lui d’aller expliquer la chose à son gymnaste. Entre le gymnaste, le juge et l’entraîneur, il faut qu’il y ait une relation de confiance à tous niveaux », relate Marilyne Lanaud.
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Et cela peut aussi être une rampe de lancement pour ces derniers. Marine Mulot, du haut de ses 23 ans, en est l’exemple parfait. Juge depuis ses 15 ans, elle est dotée du diplôme de niveau quatre, ce qui lui permet d’officier lors de compétitions nationales.
L’an dernier, elle a été plébiscitée lors des championnats de France à Miramas (Bouches-du-Rhône). « Je l’ai proposé à la fédération pour récompenser son implication et son investissement », souligne Marilyne Lanaud. « Ce n’est pas la même pression, la gym est différente. Ce sont les meilleurs, mais il faut quand même réussir à les départager. Il faut faire la différence entre les gymnastes qui font les choses bien et ceux qui le font très bien », se souvient la Léogartienne.
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« Et souvent un bon juge peut faire un bon entraîneur, car cela oblige à décortiquer les mouvements », glisse une Magali Chervet, vice-présidente du comité de la Nièvre, heureuse d’avoir pu organiser une telle manifestation (près de 700 gymnastes) dans le département.
Les dernières finitions avant les régionaux
Le championnat interdépartemental par équipes, organisé samedi 16 et dimanche 17 mars par le comité de la Nièvre, était le début du parcours menant les gymnastes aux championnats de France, qui se tiendront à Elbeuf (Seine-Maritime) les 4 et 5 mai.
Mais avant d’accéder au rendez-vous national, les clubs bourguignons vont devoir se frotter aux entités de Franche-Comté le 13 et 14 avril à Vesoul (Haute-Saône).
On a la chance d’avoir un bon plateau de compétition à Nevers. Cela met les gymnastes dans un vrai esprit de compétition.
« Plus tôt dans la saison, c’étaient des compétitions départementales avec de tout petits plateaux. Le but ce week-end, c’était de faire les dernières finitions pour être prêtes pour Vesoul », explique Charlotte Genest, entraîneuse de l’Espérance Saint-Léger-des-Vignes.
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Martin Lhôte
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