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Des retrouvailles à l’accent canadien. Ce samedi 7 octobre 2023, une famille d’Amérique du Nord était attendue en Suisse normande.
La raison ? Ce sont les descendants de la famille Delarue de Bréel, partie de l’Orne vers le Canada en 1658. Plus de dix générations plus tard, ils ont foulé la terre de leurs ancêtres. L’émotion était toujours présente. La famille normande n’a pas voulu manquer le rendez-vous.
Le hasard comme point de départ
Au fil des années, le patronyme « Delarue » est devenu « Larue », « une erreur administrative de retranscription ou une volonté de la famille pour ne pas être associée à la noblesse », expliquent les habitants de Saint-Georges-des-Groseillers (Orne). Michel Larue a découvert l’existence de ses ancêtres canadiens par hasard, en 1988.
L’homme, qui gère une entreprise, reçoit un avis de l’URSSAF pour un contrôle, « cela ne fait jamais plaisir, mais on se prête au jeu. » Un contrôleur se présente et vérifie les prestations. Durant deux mois, il effectue des recherches.
Au terme de l’examen, rien n’a été trouvé, mais le visiteur, Guy Brunet, questionne Michel Larue :
Est-ce que vous connaissez l’origine de votre nom ?
Interloqué par la question, celui-ci répond que non. Le contrôleur, passionné de généalogie à ses heures perdues, l’informe qu’il a été approché par une famille Larue qui recherchait les traces de ses ancêtres. L’histoire est en route.

Une association Larue créée en 1986
En 1658, l’ascendant serait parti de Bréel. « Je suis né à Ségrie-Fontaine, donc cela collait avec le récit », se souvient Michel Larue. Le passionné de généalogie insiste auprès de l’intéressé, car le monsieur Larue qui l’a approché, Léonard Larue, lui rappelle quelqu’un.
Guy Brunet m’a certifié que Léonard Larue était mon portrait craché.
Coïncidence, les deux cousins éloignés, Léonard et Michel, exercent le métier de transporteur. Quelques mois plus tard en septembre 1988, une délégation canadienne venait inaugurer une plaque au sein de l’église. Elle célébrait les Larue d’Amérique.
En effet, deux ans auparavant, à l’été 1986, les Larue ont formé l’Association des Larue d’Amérique. Le président fondateur est Léonard Larue, et celui-ci, lors d’un voyage de recherches à Bréel, eut le privilège de rencontrer Marie Delarue, âgée de 86 ans, résidant dans la paroisse même de l’ancêtre.

Une rencontre pleine d’émotions
La famille Larue, côté français, a déjà fait le voyage au Canada. « Les Canadiens sont très accueillants. Ils sont fous de généalogie et recensent tout », précise Michel Larue. D’où la facilité pour retrouver les origines familiales.
Ainsi, début octobre 2023, la petite cousine de Léonard Larue, avec sa famille, est venue pour la première fois sur le sol français, après plusieurs appels téléphoniques. D’ailleurs, un coup de fil est passé à destination de la mère, restée de l’autre côté de l’Atlantique. « Le forfait téléphone va exploser », rigole les sept membres de la famille Larue présents à Bréel.
Les visiteurs ont quitté le Canada récemment et habitent désormais Rhode Island, le plus petit État des États-Unis, sur la côte est, au sud de Boston. Après cette escapade familiale, ils descendent vers le Sud pour profiter de la chaleur de la Provence, des souvenirs pleins la tête.
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