Vous faites quoi vous pour le Réveillon ? Pour Elisabeth Borne, la soirée est toute trouvée. La Première ministre s’envole ce dimanche pour la Guyane où elle passera le réveillon auprès des forces armées qui luttent notamment contre l’orpaillage illégal, loin des rumeurs de remaniement et de la tourmente politique provoquée par la loi sur l’immigration. Elle y restera aussi le 1er janvier et démarrera l’année 2024 sur une pirogue pour visiter un point de contrôle fluvial et un village amérindien.
C’est la première fois qu’elle se rend dans ce département de 300.000 habitants du nord-est de l’Amérique du Sud, frontalier du Suriname et du Brésil qui a, comme l’archipel de Mayotte qu’elle a visité à la mi-décembre, voté à 60 % pour Marine Le Pen à la dernière présidentielle.
« Le sentiment de devoir accompli » en 2023
C’est depuis la Guyane qu’Elisabeth Borne assistera aux vœux d’Emmanuel Macron du 31 décembre, alors que le chef de l’Etat a promis un « nouveau cap » pour 2024, alimentant les spéculations autour d’un possible remaniement du gouvernement, voire d’un changement de Premier ministre.
La cheffe du gouvernement a expliqué avoir « le sentiment du devoir accompli » après l’adoption de la loi immigration votée par les députés Les Républicains (LR) et ceux du Rassemblement national (RN), qui provoque de vives critiques à gauche et a fracturé la majorité, un quart des députés Renaissance n’ayant pas voté le texte.
2.200 militaires en Guyane
Quelque 2.200 militaires et environ un millier de gendarmes sont stationnés en Guyane, engagés notamment dans la lutte contre la pêche illégale et les orpailleurs (chercheurs d’or) clandestins ainsi que dans la sécurisation du centre spatial guyanais de Kourou (nord). L’armée française a été endeuillée à deux reprises sur ce territoire cette année lors de missions de lutte contre l’orpaillage illégal.
La cheffe du gouvernement, qui sera accompagnée de la secrétaire d’Etat à la Jeunesse et au Service national universel, Prisca Thevenot, visitera d’ailleurs un site souvent touché à Dorlin, où opèrent notamment les forces du 9e RIMa (régiment d’infanterie de marine).
C’est là que le 25 mars un major du GIGN, Arnaud Blanc, 35 ans, a été tué alors qu’il participait avec neuf camarades à une opération contre ces chercheurs d’or clandestins. Début mai, un piroguier membre des Forces armées de Guyane (FAG) est décédé dans un accident de pirogue lors d’une opération nocturne sur le fleuve Oyapock (est).
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