Emmanuel Macron assure que la France restera « intraitable » face à l’antisémitisme

Le président de la République a dit lundi devant la communauté juive que l’État continuerait à combattre sans relâche l’antisémitisme.
« À chaque fois que réapparaîtra la moindre trace d’antisémitisme, nous serons intraitables, comme nous l’avons toujours été », a déclaré Emmanuel Macron.

A l’occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Emmanuel Macron a réaffirmé ce lundi à l’Elysée son intention de combattre avec fermeté l’antisémitisme. « À chaque fois que réapparaîtra la moindre trace d’antisémitisme, nous serons intraitables, comme nous l’avons toujours été et avant moi, mes prédécesseurs », a déclaré le président de la République, alors que les actes antisémites sont en pleine recrudescence depuis les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre (1676 en 2023 contre 436 en 2022, selon un rapport du Crif). 

Le gouvernement a été « intraitable pour réprimer l’antisémitisme où qu’il soit, dans la rue, derrière les écrans, dans nos universités », a poursuivi le chef de l’État, en évoquant le cas de Sciences-Po Paris. Emmanuel Macron avait dénoncé mercredi lors du Conseil des ministres des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables » rapportés lors d’une mobilisation pro-palestinienne dans le prestigieux établissement. « À travers l’antisémitisme, c’est le socle qui unit la nation qui est attaqué », a-t-il pointé.

Le Crif réclame une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans les universités

Avant lui, le président du Crif Yonathan Arfi avait déploré que les actes antisémites se soient « multipliés depuis l’abîme du 7 octobre et que notre modèle républicain (soit) attaqué comme jamais auparavant depuis 80 ans ». « Aujourd’hui l’extrême droite frappe à la porte du pouvoir, l’extrême gauche joue les provocations en attisant l’antisémitisme et le communautarisme et l’islamisme nous déclare ouvertement la guerre », a-t-il dit. Il a dénoncé « les ambiguïtés coupables de Jean-Luc Mélenchon et les récupérations douteuses de Marine Le Pen » sur ce sujet et a par ailleurs réclamé l’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans les universités.

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Yonathan Arfi a demandé enfin que la France montre « la même solidarité et la même confiance à la démocratie israélienne face au terrorisme » qu’elle ne le fait pour l’Ukraine face à la Russie, s’inquiétant de la voir « juger Israël plus sévèrement que d’autres démocraties » dans les instances internationales. Le chef de l’État a répondu qu’« aimer Israël, vouloir sa sécurité, ce n’est pas souscrire à tous les choix d’un gouvernement démocrate du moment ». « Il faut assumer, comme le permettent les démocraties, de vivre des désaccords », a-t-il ajouté en référence au Premier ministre Benyamin Nétanyahou, en appelant à respecter « le droit humanitaire, le droit de la guerre, le droit international » à Gaza.


J.F avec AFP

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