En Guyane, Emmanuel Macron veut faire émerger des « SpaceX à la française »

En Guyane où il se rend lundi et mardi, Emmanuel Macron actera l’accélération du développement de micro-lanceurs spatiaux, avec l’envie de faire émerger des « SpaceX à la française ».
Le président veut faire de Kourou (Guyane) le « port spatial de l’Europe ».

Deux jours en Guyane pour parler orpaillage et conquête spatiale. Lundi et mardi, le président de la République se déplace outre-Atlantique pour un séjour qui le mènera à Kourou, où il visitera le site d’assemblage du lanceur européen Ariane 6, dont le vol inaugural est prévu cet été. Emmanuel Macron annoncera notamment l’accélération de la compétition pour développer des mini-lanceurs avec le souhait de faire émerger des « SpaceX à la française ».

Le chef de l’Etat dévoilera sur place le nom de quatre entreprises françaises retenues pour développer des mini-lanceurs (Latitude, HyPrSpace ou encore Maia, selon nos informations). De premiers vols sont prévus fin 2026, et ces start-up planchent sur des mini-lanceurs réutilisables, capables d’envoyer des objets de poids plus ou moins important en orbite à des distances variables. L’objectif du gouvernement est d’essayer de rattraper le retard pris face à des acteurs privés comme SpaceX. Dans le cadre de France 2030, l’Etat français a d’ailleurs investi 50 milliards d’euros pour construire des pas de tirs adaptés.  

L’espace, « un secteur stratégique et compétitif »

Pourquoi la France souhaite-t-elle repartir à la conquête de l’espace ? « Le spatial est un sujet éminemment stratégique et compétitif », indispensable à la « souveraineté », dans lequel la France a « eu un leadership fort mis en difficulté avec la transition entre Ariane 5 et 6 », reconnaît un conseiller élyséen. Il constate qu’on « passe d’un monde avec de gros acteurs industriels à un monde ou les acteurs privés émergent et font peser une pression très forte sur les acteurs installés », et qu’il faut donc tout mettre en œuvre aujourd’hui pour avoir une place sur ce marché, en missionnant ces acteurs privés pour l’Etat français.

Ces prochaines années, la base spatiale de Kourou est donc appelée à « changer de modèle » et à se doter de plus de pas de tirs, mais à rester le « port spatial de l’Europe »


J.F avec le service politique de TF1/LCI

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