Evolution constitutionnelle : des élus d’outre-mer, dont Tematai Le Gayic, reçus par le chef de l’Etat
Emmanuel Macron a décidé vendredi, à l’issue d’un déjeuner avec les élus ultramarins, de lancer une « mission » d’experts qui devra proposer début 2024 d’éventuelles évolutions constitutionnelles pour les territoires d’outre-mer qui le souhaitent.
Le chef de l’Etat a reçu une soixantaine d’élus de tous les territoires à l’Elysée, deux semaines après s’être engagé à réviser la Constitution pour mieux reconnaître « l’ensemble de nos Outre-mer », à condition qu’un « consensus se dégage en ce sens ».
Il leur a rappelé que la réforme du statut de la Nouvelle-Calédonie, en cours de négociations, était « un sujet en soi », a rapporté la présidence à des journalistes. A cet égard, les négociations se poursuivront en novembre avec le déplacement du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, qui sera accompagné du ministre de l’Economie Bruno Le Maire pour le dossier du nickel.
« La demande institutionnelle, elle existe aussi dans d’autres territoires », même si elle n’est pas uniforme, certains élus ayant exprimé leur préférence pour « une forme de statu quo », a expliqué un conseiller d’Emmanuel Macron.
« Le président l’a entendue », et « a donc décidé qu’une mission serait formée », « dès le mois prochain », « pour faire le tour des territoires et rendre des propositions rapidement, au début de l’année 2024, sur l’aspect outre-mer d’une révision constitutionnelle à venir », a-t-il ajouté. Elle sera formée d’experts, avec une expérience politique, juridique et des outre-mer, a précisé l’Elysée, qui n’a pas fixé de calendrier pour cette éventuelle révision constitutionnelle, distincte de celle sur la Nouvelle-Calédonie.
Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, a reconnu à l’issue de la réunion qu’il ne fallait « surtout pas que nous venions gêner la Nouvelle-Calédonie après tant de négociations et tant de souffrance ». Pour autant, « il faut assurer la programmation de la réforme de la Constitution pour l’outre-mer », a-t-il estimé.
« Je ne veux pas qu’on affiche la Nouvelle-Calédonie pour mieux camoufler ou éteindre la flamme pour l’outre-mer« , a-t-il insisté, expliquant que les experts négocieraient avec les territoires « jusqu’en février ».
Le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf s’est dit « rassuré » par le fait que son territoire océanien soit considéré comme un dossier à part. « Si on commence à y mettre la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, on ne s’en sort plus. Donc il fallait qu’on avance », a-t-il dit.
Le reportage d’Outremer la 1ère :
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