FAUX : Le gouvernement camerounais n’a pas interdit l’utilisation de l’expression « Il y avait quoi avant? » | by PesaCheck | Mar, 2024
Denis Bomba, directeur de l’Observatoire des médias et de l’opinion publique au ministère de la communication, a dénoncé cette affirmation.
Ce post Facebook affirmant que le gouvernement camerounais a proscrit l’utilisation de l’expression « Il y avait quoi avant » est FAUX.
La publication, datée du 16 mars 2024, lit : « Gouvernement camerounais interdit l’expression: “Il y’avait quoi avant?” Le régime moribond de Yaoundé qui vit ses dernières heures s’illustre comme à son accoutumée par le ridicule dans ses réflexes d’oppression. Les créatures de Paul Biya ne supportent pas que la chanson de Richard Bona “Il y avait quoi avant ?” rappelle aux camerounais la destruction de leur pays par “Demolition Man”. Pays hérité dans la paix, la prospérité, le développement devenu 42 ans plus tard un vaste champ de ruine… ».
PesaCheck a examiné ce post et l’a trouvé faux.
PesaCheck a effectué une recherche Google avec des mots-clés expression « expression “il y avait quoi avant?” — Cameroun » a orienté vers cette publication expliquant l’origine de l’expression. On retrouve la même information ici.
Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) a utilisé cette expression lors d’une descente faite dans l’espace occupée par la voirie, à l’Extrême Nord du Cameroun. L’information est rapportée ici et ici.
Après la survenue de la rumeur parlant de l’interdiction prise par le Gouvernement camerounais, à travers son ministre de la Communication d’interdire l’utilisation de cette expression, PesaCheck a appelé Denis Omgba Bomba, Directeur de l’Observatoire des Médias et de l’Opinion Publique (OMOP).
« Je tiens à faire savoir que cette information qui vise à semer la confusion au sein de l’opinion n’est nullement du ministre de la Communication, dont les prises de parole sont par ailleurs bien organisées et diffusées à travers les canaux de communication officiels. Aussi, le ministre de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement, en condamnant cette démarche anti professionnelle qui porte atteinte à sa personne et aux valeurs du métier de journaliste, en appelle au respect des règles éthiques et déontologiques par les professionnels des médias, dans le traitement des informations… », a précisé Bomba. Cette information est corroborée ici, ici et ici.
PesaCheck a passé en revue les canaux de communication Web du ministère mais n’a trouvé nulle part la rumeur en vérification.
Contrairement à l’allégation faite dans le post vérifié, le gouvernement camerounais n’a jamais interdit l’utilisation de l’expression « Il y’avait quoi avant? ».
PesaCheck a examiné un post Facebook affirmant que le gouvernement camerounais a proscrit l’utilisation de l’expression « Il y’avait quoi avant? » et l’a trouvé FAUX.
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