Si le gouvernement a clairement refusé la mise en place, lors du Dialogue national inclusif, d’une commission dite «vérité-justice-réconciliation», mardi 2 avril, le président de la Transition a laissé entrevoir la possibilité d’accéder à cette requête faite par bon nombre de Gabonais. Mais uniquement après les assises… et si nécessaire.
Image d’illustration. © GabonReview (montage)
Pour faire table rase du passé, de nombreux Gabonais, particulièrement ceux ayant animé l’opposition à Ali Bongo souhaitent la mise en place, lors du Dialogue national inclusif, d’une commission dite «vérité, justice et réconciliation». Si ces requérants s’étaient heurtés au refus du gouvernement, à l’occasion de l’ouverture officielle de ces assises prévues pour tout ce mois d’avril, le président de la Transition n’a pas totalement fermé la porte à l’éventualité d’une telle structure. Seulement, celle-ci ne serait envisageable qu’après les pourparlers. D’autant plus que ce dialogue n’a vocation à être ni un tribunal ni une cour de justice, a-t-il tenu à souligner dans son discours devant des milliers de personnes.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé qu’«au contraire, le dialogue national vise à réfléchir sur l’édification d’un nouveau Gabon, réconcilier les Gabonaises et les Gabonais entre eux, en créant un espace qui permet à tous les enfants de notre pays, quel que soit leur statut social, de se rassembler autour de notre quête de prospérité, de bonheur partagé et de notre vivre ensemble». Il ne s’agit donc pas d’«une foire d’empoigne», mais plutôt d’un lieu où chacun pourra «s’exprimer en toute liberté et en toute sécurité», sans tabous ni censure.
«Le CTRI se réserve d’analyser le bien-fondé d’une commission ‘justice, vérité et réconciliation’ le moment venu. Le temps d’une transition me semble bien trop étroit pour établir les responsabilités de chaque évènement en ré-évoquant les circonstances qui ont prévalu au moment des faits. D’autant plus que sous d’autres cieux les commissions de ce type ont ouvert des brèches qui ne sont toujours pas refermées malgré les années. Il est bon de revenir dans le passé, j’en conviens, mais cela ne doit pas nous empêcher d’avancer», a-t-il prévenu.
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