Une vague de chaleur s’abat depuis quelques semaines sur la capitale gabonaise où, à l’ombre, on suffoque littéralement. Si les Gabonais sont habitués aux saisons sèches, elles sont rarement aussi rudes. Petit éclaircissement d’un phénomène qui traumatise les familles, suscite des inquiétudes, de la colère, le mécontentement et des interrogations, mais qui résulte du réchauffement climatique. Ce, d’autant plus que selon les experts, cela est dû à l’émission de gaz à effet de serre.
Si les Gabonais sont habitués aux saisons sèches, elles sont rarement aussi rudes que cette période de grande chaleur à Libreville. © Batuhan Toker / Istock
La canicule ou vague de chaleur est, disent les spécialistes, «un phénomène météorologique de températures de l’air anormalement fortes, diurnes et nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement étendue». Pour le cas présent, la province de l’Estuaire du Gabon est particulièrement touchée par ce fait, notamment la ville de Libreville où ces températures sont assez élevées, provoquant des vagues de chaleur quasi insupportables. «C’est la fournaise en ce moment à Libreville!», déclarait un vendeur à la sauvette du marché municipal de Nzeng-Ayong. Les températures oscillent, en effet, entre 30 et 32°C., en journée et entre 27 et 29°C. la nuit.
Mais face à cette situation qui irrite et trouble la quiétude de nombreuses familles, menace la santé des populations, ainsi que les écosystèmes, c’est le silence radio du côté des autorités sanitaires du pays. Les climatologues n’en mènent pas également large et le peuple semble être livré à lui-même dans un tel calvaire. «Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui explique cette montée vertigineuse du mercure dans le thermomètre ? Que faut-il faute faire dans cette période d’intense chaleur ?» Telles sont quelques questions que se posent les populations hébétées par ce phénomène régulièrement vu à la télévision et dans des pays étrangers.
Pour explication, on apprend que la canicule «survient avec un réchauffement très important de l’air, ou avec une invasion d’air très chaud qui provoque notamment une baisse significative de l’amplitude thermique entre le jour et la nuit, la chaleur s’accumulant plus vite qu’elle ne s’évacue par convection ou rayonnement». L’on fait également savoir qu’«en standard, une vague de chaleur est qualifiée de canicule si elle égale ou dépasse certains seuils en intensité et en durée (par exemple au moins 72 heures, soit 3 jours, de suite). Elle peut être accompagnée d’un niveau d’humidité élevé, ce qui accroît la sensation de chaleur».
Le phénomène favorise aussi «la pollution de l’air en augmentant le taux de particules en suspension, le risque d’incendie de forêt et la présence d’ozone troposphérique et d’oxydes d’azote, sources de pollution photochimique. Cette pollution peut être exacerbée en ville à cause des îlots de chaleur urbains».
Pour mieux aborder ces périodes difficiles, les experts préconisent des stratégies d’adaptation intelligentes et la participation à des pratiques résilientes au changement climatique pour faire face aux dommages causés. Les effets courants de ces vagues de chaleur sur l’homme étant la déshydratation qui peut conduire à l’inconscience ou à la mort, à la varicelle, à l’éruption cutanée et au stress psychologique.
Afin de faire face à ces conditions climatiques abruptes, il est conseillé de boire un peu plus d’eau pour rester hydraté, de garder une bouteille d’eau sur soi pour se rappeler qu’il faut boire, éviter les boissons alcoolisées et caféinées pendant cette période et humidifiez la peau à l’aide d’un linge humide, d’un spray ou de vêtements mouillés.
Aussi, faut-il réduire la consommation d’aliments riches en protéines (par exemple les viandes rouges), car, ils augmentent la chaleur métabolique, tout comme il faut manger des fruits et légumes frais qui apportent un supplément d’eau. Par ailleurs, il est également recommandé de surveiller la tension artérielle pour s’assurer d’être dans la plage normale, rester à l’intérieur (dans la maison ou au bureau) entre midi et 15 heures, chaque jour, autant que possible et prendre des bains d’eau froide avant d’aller au lit la nuit.
Toutefois, les populations s’offusquent face à l’absence de communication du gouvernement et se demandent si les autorités du pays ne sont pas en déphasage avec les réalités du pays. Et un observateur de faire constater que «ceux qui nous dirigent vivent dans des maisons avec de l’air conditionné, circulent dans des bolides de luxe, à l’air conditionné et ne se rendent pas compte de ce qui se passe réellement autour d’eux». Il faut donc agir.
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