Gaza : la France, la Jordanie et l’Égypte réclament un cessez-le-feu « immédiat et permanent »

France, Égypte et Jordanie main dans la main. Les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays ont appelé samedi à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » à Gaza et à la libération de tous les otages israéliens détenus par le Hamas.

Lors d’une conférence de presse commune au Caire, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a déclaré que son gouvernement allait présenter « dans les prochaines semaines » une proposition de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU qui mettrait en avant une solution « politique » au conflit israélo-palestinienne.

« Pour sortir durablement de cette crise il faut une solution politique, elle est connue, c’est la solution à deux États, elle est la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité aux Israéliens comme aux Palestiniens », a-t-il estimé. Cette « solution » défendue par la communauté internationale est rejetée par le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

« La loi n’a plus d’impact lorsqu’il s’agit d’Israël »

Lundi, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution demandant un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza dévastée par la guerre. Le dernier bilan du ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas faisait état samedi de 32 705 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants.

La guerre a été déclenchée par un raid sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre, qui a provoqué la mort de quelque 1 160 Israéliens, la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

La Cour internationale de justice a ordonné jeudi à Israël de s’assurer qu’une aide humanitaire d’urgence arrive aux civils à Gaza, soulignant que « la famine s’est installée » après plus de cinq mois de combats. Mais « la loi internationale n’a plus d’impact sur le terrain lorsqu’il s’agit d’Israël », a déploré le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi lors de la conférence de presse au Caire samedi. « Le vrai désastre est l’incapacité de la communauté internationale à empêcher » la catastrophe humanitaire, a-t-il dit.


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