Six cents manifestants ont dénoncé violence et exactions au Congo
Les participants ont défilé durant plus de deux heures pour alerter sur la situation humanitaire qui prévaut dans leur pays d’origine. Sans aucun débordement.

Réuni à l’appel de plusieurs associations, le cortège comptait beaucoup de femmes, de jeunes et de familles.
LAURENT GUIRAUD
«Africa jusqu’à la mort!» Ce samedi après-midi, 600 personnes ont défilé dans les rues de Genève pour dénoncer le climat de violence et la situation humanitaire en République démocratique du Congo. À l’appel de la diaspora locale et de diverses associations, les manifestants ont traversé le centre-ville sous bonne escorte policière, mais sans heurts ni débordements.
Dans les rangs, des centaines de participants massés sur la place des Nations, l’ambiance est effectivement bon enfant. Des bambins courent sur l’esplanade, les poussettes prennent place à l’avant du cortège. Le sujet est lourd mais l’énergie est positive: on chante beaucoup, on rigole aussi parfois, on se lance dans de belles harmonies qui dynamisent le défilé.
Jeunes et familles
Certes, on est loin des 2000 personnes attendues, mais ce n’est pas la seule manifestation prévue en Suisse ces prochains jours. «Il y en aura une à Berne la semaine prochaine, indique Fifi, une des organisatrices. Et il y a quinze jours un sit-in a déjà eu lieu ici même.» Les participants du jour – parmi lesquels beaucoup de jeunes, de femmes et de familles – viennent de Genève, mais aussi de France voisine.

Le défilé a relié la place des Nations à celle de Neuve.
LAURENT GUIRAUD
Tous dénoncent la situation humanitaire qui prévaut depuis trente ans dans leur pays d’origine, particulièrement à l’est. La violence «extrême» qui y règne, les déplacements forcés, sur fond de conflits armés et «d’exploitation des richesses». «Les enfants grandissent au son des explosions», rappelle à la foule Marie-Belle Kambila, du mouvement Pamoja. La responsable évoque aussi les «27’000 femmes victimes de violences sexuelles, les enfants soldats ou ceux travaillant dans les mines».
De nombreux panneaux et slogans dénoncent le «silence» autour de la situation actuelle. «Diamants, cobalt: à qui profite le crime?» lancent les orateurs, rappelant que les minerais extraits au Congo servent des «firmes et des hommes d’affaires» bien connus en Occident. C’est ce que dénonce cette jeune femme affublée d’un autocollant «No Congo No Phone» sur sa veste, en référence aux composants des téléphones portables.
Le cortège s’est élancé à 13 heures de la place des Nations pour arriver vers 16 heures à celle de Neuve, où les participants se sont dispersés. Il s’est déroulé dans le calme tout du long, relève la police à l’heure du bilan. Perturbée, la circulation a été rétablie dans la foulée mais souffrira probablement encore aux alentours du stade de la Praille – match du Servette FC oblige – jusqu’en milieu de soirée.

La question de l’exploitation des ressources est notamment dénoncée par les associations présentes.
LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA
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