Génocide au Rwanda : la France « aurait pu l’arrêter » mais n’en a « pas eu la volonté », juge Emmanuel Macron

Quelques jours avant les commémorations du 30ᵉ anniversaire du génocide au Rwanda, Emmanuel Macron a estimé ce jeudi que la France « aurait pu arrêter » le massacre.

Le pays, à l’instar de ses alliés, « n’en a pas eu la volonté », a-t-il expliqué.

Un manque de volonté, voilà les explications du président de la République autour de génocide au Rwanda. Emmanuel Macron estime que la France « aurait pu arrêter le génocide » de 1994 au Rwanda « avec ses alliés occidentaux et africains », mais « n’en a pas eu la volonté », a rapporté ce jeudi l’Élysée en amont du 30ᵉ anniversaire du début des massacres. Le chef de l’État, qui avait déjà reconnu en 2021 les « responsabilités » de la France dans le génocide, s’exprimera ce dimanche « par une vidéo qui sera publiée sur ses réseaux sociaux », a expliqué son entourage à l’AFP.

Emmanuel Macron pas présent aux commémorations

« Le président de la République rappellera notamment que, quand la phase d’extermination totale contre les Tutsi a commencé, la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir, par sa connaissance des génocides que nous avaient révélée les survivants des Arméniens et de la Shoah, et que la France, qui aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, n’en a pas eu la volonté », a ajouté la présidence.

Des explications plus détaillées seront fournies dans les prochains jours. « Ce 7 avril 2024, le chef de l’État réaffirmera que la France est aux côtés du Rwanda, du peuple rwandais, en souvenir d’un million d’enfants, de femmes et d’hommes martyrisés parce que nés Tutsi », a encore indiqué l’Élysée. Emmanuel Macron « redira l’importance du devoir de mémoire, mais aussi du développement des savoirs de référence et de leur diffusion, en particulier par l’éducation des jeunes générations en France ».

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Invité par le président rwandais Paul Kagame aux commémorations du 30ᵉ anniversaire du génocide ce dimanche, Emmanuel Macron ne s’y rendra pas, et sera représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’État chargé de la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.