Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a été empoigné par un homme jeudi 17 avril à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, dans les locaux de la chaîne de télévision Guadeloupe 1ère. L’agresseur a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue, a appris l’Agence France Presse d’une source proche de l’enquête et de deux témoins de la scène.
Gérald Darmanin s’était rendu dans les locaux de la chaîne à Baie-Mahault pour enregistrer une interview, au terme de son déplacement de deux jours en Guadeloupe, qui l’aura vu annoncer un couvre-feu pour les mineurs de Pointe-à-Pitre.
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Un homme « d’une vingtaine d’années » en garde à vue
Selon les témoins consultés par l’AFP, un homme, âgé « d’une vingtaine d’années » selon la source proche de l’enquête, s’est approché du ministre demandant à lui parler.
Le ministre lui a alors tendu la main et c’est alors que l’homme l’a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d’être maitrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.
L’homme a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré à l’AFP la source proche du dossier, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ».
Le ministre n’a pas été blessé
Cette même source indique que l’homme « a voulu s’échapper et ne s’est pas laissé faire » et s’est montré « non coopératif » lors de sa garde à vue. Les tests habituels n’ont pas pu être effectués et le jeune homme a été « hospitalisé aux urgences psychiatriques » du CHU de Pointe-à-Pitre, vendredi soir, selon la même source.
Le ministre n’a pas été blessé. Il a ensuite enregistré comme prévu son interview.
« J’en ai discuté avec le ministre qui m’a dit que ce n’était pas trop grave et j’espère que ça finira bien pour le jeune », a dit à l’AFP Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe.
Interrogé sur cet épisode, le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu : « Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s’est passé, mais on ne peut pas accepter l’inacceptable, qu’un ministre puisse se faire agresser, et on peut s’interroger sur le service de sécurité ».
Gérald Darmanin, lui, n’a pas souhaité s’exprimer sur cet incident.
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