Guerre Israël-Hamas : Israël se prépare à une offensive à Gaza, un enfant musulman tué aux États-Unis

Neuf jours après l’attaque lancée le 7 octobre par le Hamas contre le territoire israélien, Israël mobilise ses troupes aux abords de la bande de Gaza, en vue d’une probable offensive terrestre. Le bilan du conflit est d’au moins 1.400 morts côté israélien et 2.750 côté palestinien, dont plus de 700 enfants.

L’essentiel

  • L’offensive israélienne terrestre sur le nord de la bande de Gaza se prépare
  • Un million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza par la guerre, selon l’ONU
  • Le bilan est d’au moins 1.400 morts côté israélien et de 2.750 côté palestinien, dont plus de 700 enfants
  • 19 Français sont morts dans les attaques du Hamas contre Israël, 13 autres sont portés disparus

Un bilan de plus en plus lourd

Les attaques du Hamas ont fait au moins 1.400 morts côté israélien, selon le dernier bilan du porte-parole de l’armée israélienne dimanche. Il s’agit pour la plupart de civils. Côté palestinien, 2.670 personnes sont mortes dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, dont plus de 700 enfants, selon un bilan des autorités locales donné dimanche. Plus de 9.700 personnes ont également été blessées dans ces raids.

Par ailleurs, l’armée israélienne a affirmé mardi dernier avoir récupéré les corps de 1.500 soldats du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Quelque 155 personnes ont été en outre enlevées par le Hamas, selon Israël qui a annoncé avoir retrouvé lors d’incursions à Gaza « des cadavres » d’otages. Le Hamas a fait état de 22 otages tués dans les raids israéliens.

Un million de déplacés

Plus d’un million de personnes ont été déplacées en une semaine dans ce territoire de 362 km², qui compte au total 2,4 millions d’habitants, selon l’ONU. Israël a exhorté les habitants du nord de Gaza à fuir vers le sud, affirmant frapper la ville de Gaza (nord) pour y détruire le centre des opérations du mouvement islamiste Hamas.

Si les frappes israéliennes se poursuivent sur la bande de Gaza, l’armée israélienne a toutefois indiqué ce lundi qu’elle s’« abstiendrait » de frapper en matinée les couloirs d’évacuation reliant le nord au sud de la bande de Gaza, où les déplacés affluent par dizaines de milliers. « Pour votre sécurité, profitez de ce court moment pour vous déplacer du nord et de la ville de Gaza vers le sud », a indiqué le porte-parole de l’armée.

Au poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et Gaza, l’aide humanitaire afflue de plusieurs capitales, mais ne passe toujours pas. Ce seul passage entre Gaza et l’extérieur qui ne soit pas sous contrôle israélien reste fermé, bombardé à plusieurs reprises.

À Gaza, une « catastrophe humanitaire inédite »  est en cours, a affirmé l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. « Pas une goutte d’eau, pas un grain de blé, pas un litre de carburant n’a été autorisé à entrer à Gaza ces huit derniers jours », a affirmé Philippe Lazzarini, le chef de l’Unrwa, en référence au blocus en cours.

Israël se prépare à l’offensive

Israël a continué dimanche à mobiliser ses troupes aux abords de la bande de Gaza, en vue d’une probable offensive terrestre contre le Hamas palestinien, qui fait craindre un embrasement de toute la région.

L’armée israélienne a confirmé qu’elle se préparait à une « prochaine étape » de son opération de représailles contre le Hamas, se disant dans l’attente d’une « décision politique ».

Par ailleurs, la tension monte dangereusement à la frontière entre le Liban et Israël, où les accrochages meurtriers se multiplient entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Israël a annoncé ce lundi évacuer des habitants le long de sa frontière nord avec le Liban, après avoir fermé la zone à la suite d’échanges de tirs.

La crainte d’un embrasement

À la manœuvre depuis plusieurs jours, le secrétaire d’État américain Antony Blinken doit retourner en Israël ce lundi, pour une deuxième visite en une semaine, après une tournée dans plusieurs pays arabes. « Personne ne doit jeter de l’huile sur le feu ailleurs », a-t-il dit.

La ministre française des Affaires étrangères va s’entretenir lundi au Caire avec le président égyptien et son homologue égyptien pour tenter de trouver des voies diplomatiques à la guerre entre Israël et le Hamas. Catherine Colonna aura une audience à 9h (heure française) avec Abdel Fattah al-Sissi, puis avec Sameh Choukri avec lesquels elle abordera également la question des Palestiniens.

En visite dimanche en Israël, Catherine Colonna a martelé qu’Israël avait le droit de se défendre après les « attaques terroristes du Hamas », soulignant qu’il avait « connu l’indicible ». Mais elle a aussi rappelé la nécessité de respecter le droit international et humanitaire.

Aux États-Unis, un enfant musulman tué

Le président américain Joe Biden a condamné dimanche le meurtre d’un garçon musulman de six ans qui a été poignardé près de Chicago, dénonçant un « acte de haine horrible », lié selon la police à la guerre entre Israël et le Hamas.

« Cet acte de haine horrible n’a pas sa place en Amérique et va à l’encontre de nos valeurs fondamentales : la liberté de prier sans crainte, la liberté de croire et la liberté d’être », a déclaré M. Biden dans un communiqué, dans lequel il présente ses condoléances à la famille et souhaite le rétablissement de la mère du garçon, gravement blessée lors de l’attaque. L’enfant, qui a reçu 26 coups de couteau, est décédé à l’hôpital, mais la femme de 32 ans devrait survivre, selon un communiqué du bureau du shérif du comté de Will, dans l’Illinois.

Le suspect, un homme âgé de 71 ans, a été inculpé pour meurtre et crimes de haine.

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