« Il y a des pièges dans mon film, mais ils sont consentis »

Dans la peau de Blanche Houellebecq sort en salles le 13 mars, et constitue le nouveau volet d’une trilogie débutée à la télévision il y a 11 ans : avoir été enlevé puis envoyé en Thalasso, Michel Houellebecq arrive en Guadeloupe pour assister à un concours de ses propres sosies.

Un cinéma imprévisible

Depuis qu’il a commencé le cinéma dans les années 90, Guillaume Nicloux varie les genres, du mélo à la comédie, en passant par le film noir : « et je dirai encore plus depuis un peu plus d’une dizaine d’années, je me suis affranchi et débarrassé de strates narratives qui noyaient un peu plus le cœur de mes récits ».

S’est-il retrouvé en tant que réalisateur en s’affranchissant de certaines contraintes ? « Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être beaucoup plus disponible et disposé à être en contact avec un désir immédiat. Ce qui est assez contradictoire avec le cinéma et avec le processus de faire des films ».

Une trilogie Houellebecq : mais pourquoi ?

Après L’Enlèvement de Michel Houellebecq et Thalasso, on retrouve donc l’écrivain polémique : « ça n’était pas prémédité. Cette trilogie s’inscrit dans un parcours qui privilégie le désir pour ce type de film, où j’ai la possibilité d’écrire quelque chose qui ne rentre pas totalement dans les clous, avec lequel je peux réinventer et fabriquer un objet qui ne correspond pas à une méthodologie habituelle ».

Alors pour créer cet objet hybride, Guillaume Nicloux a ses techniques bien à lui : « je tourne avec quatre caméras en permanence, et on ne fait pas de seconde prise, donc on a l’obligation d’être connectés tous ensemble au même moment, avec la même énergie, pour inventer tous en même temps ».

Extraits sonores :

• Extrait de Dans la peau de Blanche Houellebecq de Guillaume Nicloux
• Mix des films La religieuse (2013), Une affaire privée (2001), La petite (2023), Le poulpe (1998), Valley of love (2015) et Les Confins du monde (2017) réalisés par Guillaume Nicloux
• Chanson de fin : Blanche de Pierre Perret