Immigration clandestine. Un sommet latino-américain s’ouvre ce dimanche au Mexique

Les chefs d’État et de gouvernement se retrouvent à Palenque, dans l’État du Chiapas au Sud du Mexique, porte d’entrée des migrants d’Amérique centrale, du Venezuela, de Cuba et d’Haïti en route vers les États-Unis.

Lire aussi : À Saint-Nazaire, des parents immigrés prennent des cours de français au collège Pierre-Norange

Rien qu’en septembre, quelque 60 000 Vénézuéliens sont arrivés au Mexique, ainsi que 35 000 ressortissants du Guatemala, d’après la ministre mexicaine des Affaires étrangères Alicia Barcena.

« Se mettre d’accord »

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a confirmé la présence des présidents des principaux pays de départ des migrants: Colombie, Cuba, Équateur, Guatemala, Honduras, Venezuela, mais aussi du Premier ministre d’Haïti. Lopez Obrador veut se « mettre d’accord » avec ses partenaires d’Amérique latine pour « chercher la coopération du gouvernement des États-Unis ».

Lire aussi : Le maire d’Angers indigné par une action de l’extrême-droite contre l’immigration devant la mairie

L’objectif du Mexique consiste à donner une dimension régionale au problème, d’après la spécialiste Dolores Paris Pombo. Même s’il faut s’attendre à un « sommet très déclaratif », il s’agit « du début d’un dialogue avec les pays du sud », ajoute-t-elle.

Le mini-sommet devrait retenir l’attention des États-Unis, même toute entière tournée vers la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas ainsi que le conflit en Ukraine.

De retour d’une visite-éclair en Israël, le président américain, Joe Biden, a demandé ce vendredi au Congrès une enveloppe exceptionnelle de 105,85 milliards de dollars pour aider Israël et l’Ukraine, tenir tête à la Chine, sur le plan militaire et économique, mais aussi répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud.

Un itinéraire meurtrier

« La frontière entre les États-Unis et le Mexique est l’itinéraire migratoire terrestre le plus meurtrier au monde », s’est alarmé récemment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’OIM a recensé a recensé « 686 décès et disparitions de migrants à la frontière entre les États-Unis et le Mexique en 2022 ».

Lire aussi : Huit étrangers sur dix éligibles à l’aide médicale d’État (AME) n’y ont pas recours

À la réouverture de la frontière après la pandémie, les États-Unis ont mis en place une application pour programmer les demandes d’asile. Joe Biden se distingue par une « politique incohérente » après les mesures radicales de son prédécesseur républicain, d’après l’experte París Pombo. « Ils (Les États-Unis) donnent certaines priorités à certains pays, mais soudain ils ferment brusquement la porte et changent de programme ».

« Peu importe le nombre d’agents (à la frontière) le long du Rio Bravo si la situation en Haïti ou au Venezuela ne change pas. Cela ne servira à rien si l’on ne s’attaque pas aux causes de fond de l’immigration », glisse une source du gouvernement américain consultée par l’AFP.

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.