PARIS: Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a déclenché mercredi un tollé parmi les députés LFI en assurant qu’il existait un lien entre l’immigration et les émeutes de la semaine écoulée et « une sorte de régression vers les origines ethniques » de la part de « la deuxième et troisième générations ».
« Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement pour la deuxième et troisième générations, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques », a-t-il affirmé sur franceinfo à propos du profil des jeunes qui ont pris part aux émeutes consécutives à la mort de Nahel, tué lors d’un contrôle de police.
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a dénoncé sur Twitter le « racisme crasse d’un président de groupe en déroute qui n’a plus de républicain que le nom », donnant le la d’un concert d’indignation des personnalités de son mouvement.
« Et ces gens, au racisme dégoulinant, osent donner des leçons de bonne tenue républicaine », a déploré sa collègue Clémentine Autain, sur le même réseau social.
« Ceci est un propos raciste. RIP la droite républicaine », a regretté le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard.
C’est une « thèse racialiste par excellence. La droite glisse chaque jour un peu plus », a critiqué sur Twitter la députée communiste Elsa Faucillon.
M. Retailleau s’est, par ailleurs, élevé en défense du contribuable français, au lendemain de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’une « loi d’urgence » pour accélérer la reconstruction dans les villes touchées par les émeutes.
« Le premier réflexe, en France, c’est toujours le carnet de chèques », a-t-il regretté, assurant qu »une « colère froide monte dans le pays ».
« C’est la double peine pour les Français: ils ont payé et maintenant il va falloir reconstruire parce que les ensauvagés ont brûlé! », a dénoncé M. Retailleau, qui s’est dit favorable à la suspension des allocations familiales quand « les parents sont défaillants ».
« La France honnête, silencieuse, elle en a marre de passer à la caisse pour la France des délinquants qui incendient d’ailleurs les services publics dans leurs quartiers », a assuré le sénateur, revenant sur les dégâts des émeutes estimées à un milliard d’euros par le Medef pour les entreprises.
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