JO Paris 2024 : pourquoi la France est classée troisième au tableau des médailles selon une étude

Les Bleus partis pour un exploit historique aux JO ? C’est en tout cas ce qu’affirme une étude publiée jeudi. A moins de cinq mois du coup d’envoi des Jeux olympiques de Paris, le tableau virtuel des médailles Gracenote classe la France en troisième position du classement des nations. Dans le détail, les Bleus ramasseraient à domicile 27 médailles d’or, critère déterminant dans la hiérarchie, et monteraient en tout à 52 reprises sur le podium. Les tricolores seraient ainsi devant la Grande-Bretagne (16 titres) et le Japon (15), mais derrière les Etats-Unis et la Chine, largement en tête avec 37 médailles d’or estimées en l’état. Les Américains termineraient en tête grâce à davantage d’argent (37 contre 26).

Un classement inchangé dans cette indice mensuel pour la France, qui avait même mis les Bleus deuxièmes derrière les Etats-Unis dans sa première projection en juillet, un an avant le coup d’envoi des JO 2024. La ministre des sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, s’est félicitée de cette perspective sur le réseau social X. « La France est et reste dans le top 3 des nations possiblement les plus titrées aux JO de Paris dans ces projections de médailles faites par l’entité britannique spécialisée Gracenote », a-t-elle souligné.

La prochaine estimation Gracenote est attendue dans un mois, et permettra de voir où se situent les chances de la France, huitième avec 33 médailles dont dix en or à Tokyo en 2021, encore plus près du coup d’envoi de ses Jeux. Ce tableau virtuel, créé en 2012 à l’occasion des JO de Londres, est réalisée par Nielsen, société américaine spécialisée dans l’analyse et le traitement de données. Des compétences appliquées dans le domaine du sport, où Gracenote compile des résultats pour essayer d’anticiper le podium des JO dans chaque épreuve.

« Notre modèle s’appuie sur la plus grosse base de données au monde en matière de sports olympiques, expliquait en décembre au Parisien-Aujourd’hui en France le responsable de l’analyse de Gracenote, Simon Gleave. L’idée de base est simple : on prend le classement d’un championnat et d’une épreuve donnée, et on attribue au sportif ou à l’équipe concernée un certain nombre de points selon la valeur de la compétition et le moment où elle a eu lieu. Une médaille il y a trois jours sera mieux valorisée qu’une médaille il y a trois ans dans la même compétition. »

Un bonus attribué au pays organisateur

A l’arrivée, les Bleus doivent pouvoir s’appuyer sur leurs têtes d’affiche attendues, comme Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou en judo, Pauline Ferrand-Prévot en VTT ou Léon Marchand en natation, pour réaliser ce score historique. Un bond en avant, qui permettrait à la France de figurer dans le Top 5 désiré par Emmanuel Macron, boosté par l’algorithme de Gracenote. Celui-ci gonfle les prédictions du pays hôte, traditionnellement plus performant sur ses terres.

« Maintenant, il ne faut pas oublier que ça reste du sport, et que c’est très difficile à prévoir. Il y a des surprises, et c’est tant mieux », souligne Simon Gleave. En attendant, cela permet à la France de rêver de JO fabuleux à la maison.