La belle rencontre d’Héloïse et Guinée, l’oie sauvage perdue près d’un étang du Val-d’Oise

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C’est la belle histoire de l’hiver. Celle d’une rencontre improbable entre Héloïse, une habitante de L’Isle-Adam (Val-d’Oise), et Guinée, une oie perdue au bord de l’étang des Trois-Sources.

Oie perdue

C’est lors d’une balade sportive, en décembre dernier, près de ce point d’eau que la trentenaire, cheffe de projet dans la communication, aperçoit l’animal.

« Elle cherchait le contact avec les humains et prenait des risques. J’ai trouvé ça sympa, mais anormal. Elle criait toute la journée et semblait chercher quelque chose, se souvient Héloïse. Elle était toujours là en janvier et elle maigrissait. »

 Elle a pu s’échapper d’un élevage, car elle ne semblait pas se faire à la vie sauvage

Héloïse, habitante de L’Isle-Adam

À chacune de ses visites près de l’étang, l’oie répond aux appels d’Héloïse et se laisse caresser.

La jeune femme enquête alors sur cette oie qui paraît peu effarouchée par la présence des Hommes. Elle prend contact avec d’autres promeneurs, habitués de l’étang, qui disent avoir constaté sa présence sur les lieux depuis le mois de septembre 2023.

Espèce sauvage

Héloïse détermine également l’espèce du volatile.

« Nous l’avons appelée Guinée, car c’est une oie de Guinée aussi nommée oie de Chine. Elle est apparentée aux oies cygnoïdes, explique-t-elle. Je me demandais si elle avait perdu son groupe pendant une migration. J’ai contacté la Ligue de protection des oiseaux (Lpo). Ils m’ont dit que c’était une espèce sauvage, mais qui pouvait être domestiquée. Elle a pu s’échapper d’un élevage, car elle ne semblait pas se faire à la vie sauvage. »

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Après une recherche rapide, mais vaine, sur le site Internet Pet Alert – qui recense les annonces d’animaux perdus en France – l’Adamoise prend sa décision : il faut sauver l’oie Guinée : « J’ai déjà fait du sauvetage de chat et de chien, mais jamais d’oiseau et je ne pouvais pas la recueillir chez moi. »

Lieu sécurisé

Fin janvier, la neige tombe sur l’étang des Trois-Sources. Héloïse prend conseil auprès de la Lpo qui l’oriente vers un point d’accueil des oies dans le Val-d’Oise. Ce sera une pépinière du Plessis-Luzarches qui possède un point d’eau, véritable bar à ciel ouvert où s’arrêtent les oies sauvages lors de leur migration.

Héloïse a trouvé un point de chute sécurisé pour l’oie Guinée, dans une pépinière du Plesis-Luzarches (Val-d’Oise). ©©Instagram / HJ

Avec son compagnon, la trentenaire fabrique un carton pour y enfermer Guinée le temps du trajet en voiture entre L’Isle-Adam et son nouvel habitat. Reste à capturer l’anatidé.

« Elle s’est laissé faire. Dès que je l’ai appelée, elle est venue. Le trajet s’est bien passé et nous l’avons relâchée près du point d’eau, raconte Héloïse. Elle a été bien accueillie par les autres oies. Elle est dans un lieu sécurisé où elle ne risque pas de se faire écraser par une voiture. La nourriture est assurée et il n’y a pas de conflit de territoire. »

Nouvel environnement

Depuis, la jeune femme a rendu visite deux fois à Guinée. L’oie s’est adaptée à son nouvel environnement où elle côtoie ses congénères et des humains.

Une bonne nouvelle et une satisfaction pour sa protectrice : « On a fait ce qu’on pouvait pour la mettre en sécurité et tout le monde a participé. Ça redonne foi en l’humanité. »


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