Quand la coopérative sera devenue autonome, notre association aura alors réussi et pourra même se dissoudre
, explique Bienvenu Kinzonzi, président de l’association ferriéroise Congo Futur, fondateur d’une coopérative agricole d’une vingtaine de membres au Congo, son pays d’origine.
« Nous avons reçu un don de 6 000 € d’un donateur qui souhaite rester anonyme ! », se réjouit le président. L’an dernier, le don d’un tracteur était espéré. Mais l’apport des 6 000 € a tout changé : outre que la somme attirera des subventions régionales et européennes, refusées sans un cofinancement »,
l’achat de foncier a été préféré et 4 ha ont été réservés. Là-bas, un hectare se vend 4 500 €, plus cher qu’en Vendée ! »,
note Murielle Kinzonzi, coprésidente.
Papayers, avocatiers, manioc, piments…
Posséder les terres évitera une location et cela donnera la possibilité de planter des arbres. Ils ont déjà multiplié, en pépinière, des papayers à partir des graines et ils commencent à les planter
, tout comme des fruits de la passion, des avocatiers, des ananas, des arachides.
Le terrain reçoit aussi du maraîchage, navets, piments en combinaison avec du maïs et du manioc. Le manioc est destiné à l’alimentation des coopérateurs et leur famille, les autres productions sont vendues. Le maïs, deux récoltes par an, part dans un élevage proche, les fruits au marché de Brazzaville.
La préparation des terrains, le battage, le sarclage à la main, c’est du travail. Nous mouillons notre chemise »,
affirment-ils en souriant. Les bénéfices de la vente du maïs sont maintenant réinvestis à 30 % dans la coopérative, pas une grosse somme, mais ils en sont fiers
. L’association ferriéroise a financé des formations aux cadres de la coopérative : transformation du manioc, gestion, maraîchage, théorique et pratique
. Elle a aussi payé les frais d’apprentissage pour des jeunes.
Le côté agricole n’est pas le seul, le règlement de frais de scolarités et des aides à l’école voisine complètent les actions de l’association qui, de son côté, récolte des dons, fournitures et argent, dans des opérations bol de riz, vente de cacahuètes, et auprès des collectivités locales. Les marchés, les salons, les interventions dans les écoles sont aussi l’occasion de faire connaître la culture congolaise, et les particularités agricoles locales. On peut adhérer, le travail ne manque pas et notamment les dossiers de demandes de subventions très complexes à remplir
. Adhésions et dons via https://congo-futur.fr/
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