La France va prendre la tête d’un groupe naval de l’OTAN en Méditerranée

Pour la première fois, la France va prendre le commandement de l’une des forces navales permanentes de l’OTAN.

D’avril à juin, la France va prendre la tête du Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG2), qui évolue en Méditerranée, succédant à l’Italie qui en assure le commandement actuellement. C’est le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme, basé à Brest, qui accueillera au printemps l’état-major de cette force et va donc pour cela quitter temporairement le théâtre atlantique pour rejoindre la Grande Bleue. C’est la première fois que la France prend le commandement de l’un des quatre groupes navals permanents de l’OTAN en Europe. Décidé par l’ancien président Nicolas Sarkozy, son retour en 2009 dans le commandement intégré de l’Alliance atlantique, qu’elle avait quitté en 1966 sur décision du général de Gaulle, le permettait déjà depuis une quinzaine d’années. Mais la Marine nationale avait continué de coopérer avec ces opérations, sans en prendre la tête et en gardant la plupart du temps ses unités sous commandement national.

 

Le BCR Somme. 

 

La guerre en Ukraine a fait évoluer cette position et, face à la menace russe, a sensiblement redonné de la vigueur à la coopération au sein de l’OTAN. Dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance face à la Russie, les forces navales françaises ont ainsi commencé depuis deux ans à intégrer régulièrement les SNMG1 (Europe du Nord) et SNMG2 (Méditerranée) articulés autour de frégates, ainsi que les deux groupes de guerre des mines otaniens (Standing Natio Mine Counter Measure Group), le SNMCMG1 dans le Nord et le SNMCMG2 dans le bassin méditerranéen. Le dernier bâtiment français intégré dans l’un de ces groupes a été la frégate Surcouf, qui évoluait au sein du SNMG2 jusqu’à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, date à laquelle elle était repassée sous commandement national pour suivre l’évolution de la situation au Proche Orient.

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