- Ce vendredi à 21h10, France 3 diffuse un nouveau numéro de « Nos terres inconnues ».
- La comédienne Sabrina Ouazani accompagne l’animateur Raphaël de Casabianca en Guyane, sur les bords du fleuve Maroni.
- Après le Vercors, la Corse ou encore Ouessant, l’émission part pour la première fois en voyage dans une région française d’outre-mer. Pourquoi seulement maintenant ?
Nos terres inconnues prend le large. Ce vendredi à 21h10, France 3 diffuse le nouveau numéro de l’émission de Raphaël de Casabianca. Direction la Guyane avec Sabrina Ouazani, sur les bords du fleuve Maroni. L’animateur et la comédienne partent notamment à la rencontre d’une famille à Ayawandé, un village amérindien accessible uniquement en pirogue. Ils font aussi la connaissance de Marco, un ethnobotaniste créole originaire de Martinique et de sa compagne Clarisse, traductrice en langues bushinenguées.
Une région d’outre-mer ? Une première dans l’émission lancée en 2018. A la différence de Rendez-vous en terre inconnue qui pose ses bagages auprès de peuples autochtones dans le monde entier, Nos terres inconnues se concentre sur les « paysages insoupçonnés » des « terroirs français », comme le souligne le site France.tv. L’objectif ? « Prendre le temps de connaître la France à travers le destin et l’humanité de ceux qu’on rencontre, avec un invité qui va nous faire confiance et sortir de sa zone de confort », a expliqué Raphaël de Casabianca lors d’une conférence de presse mi-octobre. Alors pourquoi a-t-il fallu attendre 2023 et son huitième numéro pour que le programme s’aventure hors de la métropole ?
« C’est plus complexe d’emmener un invité à 7.000 kilomètres »
« L’émission est assez récente, il n’y a pas eu tant de numéros que ça. Ça s’est fait petit à petit, répond l’animateur à 20 Minutes. Après, en termes d’organisation, c’est quand même plus complexe d’emmener un invité à 7.000 kilomètres dans des conditions un peu particulières comme en Guyane. Entre le moment où elle a été tournée et l’idée qui a germé, il s’est peut-être passé deux ans. Chaque émission prend plusieurs années à concevoir. Il faut avoir le bon créneau, le bon planning, les bons intervenants… Tout ça prend énormément de temps. » Et pourquoi la Guyane pour cette première ?
« On parle beaucoup de la Martinique, de la Réunion, de territoires un peu plus connus qui ont été plus diffusés aussi sur France Télévisions ou dans certains documentaires, souligne Raphaël de Casabianca. La Guyane, c’est un peu comme s’il y avait encore un vide, entre guillemets. On parle beaucoup de sa situation politique ou de choses qui sont un peu complexes, mais on ne connaît pas les Guyanais et ce territoire. »
Cet inédit aborde effectivement les sujets du multiculturalisme, de la géographie complexe et de l’importance du fleuve, mais aussi du rapport très étroit des habitants à la nature. « Pour beaucoup, la Guyane, c’est les lancements d’Ariane, à Kourou, ou le taux de chômage et le trafic de cocaïnes avec les mules. On ne parle que de ça. On peut se nourrir que des JT et des chaînes d’info en continu, mais il existe d’autres mondes auxquels il faut donner de l’espace. J’assume, je suis hyper fier de le faire. Pendant deux heures on va parler à des hommes qui ont quelque chose à nous apprendre. On suit des hommes qui ont chacun leur histoire et leur ligne de vie. C’est à travers cette ligne qu’on prend le fleuve et qu’on découvre le territoire », note l’animateur.
« Tu as peut-être ajouté un zéro en trop ? »
Pour Sabrina Ouazani, découvrir cette destination a été une surprise de taille. « Quand Raphaël m’a appelée, j’étais ravie, se souvient-elle. Je suivais déjà les deux programmes et j’étais très curieuse de découvrir une nouvelle facette de ma chère France que j’aime tant. Mais quelle surprise au moment où il m’a demandé : « Est-ce que tu aimes l’humidité ? Le vert et la nature ? On va partir à plus de 7.000 km ». J’ai répondu : « Non, ce n’est pas possible, tu te trompes. Tu as peut-être ajouté un zéro en trop ? » »
Particulièrement anxieuse à l’idée de voyager et de s’éloigner de sa famille, la comédienne a décidé de se laisser « embarquer sans trop se poser de questions ». Lors de cette semaine passée en Guyane, la comédienne a multiplié les rencontres émouvantes. L’histoire et le multiculturalisme de la région l’ont également beaucoup touchée.
« Je suis française d’origine algérienne, j’ai grandi à la Courneuve dans la cité des 4.000 où mes amis et les gens qui m’entouraient étaient d’origines et de cultures diverses, explique-t-elle. J’ai toujours pensé que les différences et le mélange culturel sont une richesse et une source de partage. Arriver en Guyane, avec toute cette histoire et ces différentes communautés, entre guillemets, qui se mélangent et vivent ensemble, j’ai trouvé ça d’une beauté incommensurable. »
« On arrive à aller au bout de la promesse de l’émission »
« Avec ce numéro, on arrive à aller au bout de la promesse de l’émission, c’est-à-dire occasionner des rencontres et de faire en sorte qu’elles soient non seulement fortes mais aussi utiles », s’enthousiasme Antonio Grigolini, directeur des documentaires chez France Télévisions.
« Avoir le temps, à 21h10 sur France 3, de rentrer dans le cœur de ces gens, de cette histoire et de ces Français lointains mais si proches de nous, je trouve que c’est extraordinaire. Même s’il y a un éloignement géographique, il y a une proximité de valeurs et d’identités très fortes », souligne Raphaël de Casabianca.
Nos terres inconnues feront-elles d’autres escapades en dehors de la France métropolitaine ? Si un autre numéro, dont on ne connaît pas la destination, a été réalisé après celui qui a été tourné en Guyane, Raphaël de Casabianca promet à l’avenir « un mix des deux » qui « ouvre d’autres horizons ».
Crédit: Lien source


Les commentaires sont fermés.