La justice condamne des gardes du corps du président camerounais Paul Biya – rts.ch

La Chambre pénale d’appel et de révision de Genève a confirmé la culpabilité de six gardes du corps du président camerounais Paul Biya, accusés d’avoir agressé un journaliste de la RTS en 2019, devant l’hôtel où résidait le chef d’Etat.

L’information a été révélée lundi par la Tribune de Genève. Robert Assaël, l’avocat d’un des agents de sécurité, a indiqué à Keystone-ats que les peines qui ont été infligées en appel sont les mêmes que celles qui avaient été prononcées par le Tribunal de police, à l’exception d’un prévenu.

En première instance, les gardes du corps avaient écopé de peines pécuniaires avec sursis. Au tout début de la procédure, le procureur avait été un peu plus sévère avec eux que le Tribunal de police et avait, par voie d’ordonnance, infligé des peines de prison, toujours assorties du sursis.

Au départ, l’affaire était remontée jusqu’au Tribunal fédéral. Les gardes du corps du président camerounais arguaient être au bénéfice de l’immunité. Une vision que les juges de Mon Repos avaient rejetée, estimant, au vu des circonstances, que les agents n’avaient pas agi ce jour-là pour la sécurité de Paul Biya.

Journaliste agressé devant l’hôtel

Le reporter de la RTS avait été rudoyé devant l’Hôtel Intercontinental, où le président Paul Biya résidait. Légèrement blessé lors de l’intervention des gardes du corps, le journaliste avait été délesté de son matériel professionnel et de ses effets personnels.

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Le garde du corps que défend Robert Assaël continue d’affirmer avoir agi ce jour-là dans l’exercice de sa fonction et pour la sécurité du président camerounais.

« Les agents étaient sur le qui-vive, d’autant que quelques semaines avant, à Genève, une manifestation non autorisée avait viré à l’émeute avec deux blessés et deux jours avant, des activistes avaient saccagé les ambassades camerounaises en France et en Allemagne. La liberté de la presse n’est pas en cause », a expliqué l’avocat.

« Nous examinerons l’opportunité de saisir le Tribunal fédéral », a ajouté Robert Assaël.

ats/mac

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