la sécurité des patients en milieu hospitalier en question

À la suite du décès aux Eaux claires d’une sexagénaire retrouvée pendue avec son câble de téléphone en fin de semaine dernière, la question de la sécurité des patients en milieu hospitalier se pose…

C’est un drame qui soulève de nombreuses questions… Une femme âgée d’une soixantaine d’années admise à la clinique des Eaux Claires a été retrouvée sans vie dans la salle de bains de sa chambre, la semaine dernière. La thèse du suicide est pour l’heure privilégiée même si les circonstances et les causes du décès de la patiente sont encore floues. Une enquête est en cours. Au-delà du drame, la question de la surveillance et de la prévention du risque suicidaire en milieu de soins est posée.

En vertu du contrat d’hospitalisation, les établissements privés de santé ont un devoir de sécurité envers leurs patients. Mais selon la Cour de cassation, cette obligation est une obligation de moyens. Autrement dit, la clinique doit tout mettre en œuvre pour prévenir un drame, sans qu’on puisse lui reprocher de ne pas avoir fait le nécessaire pour l’éviter. L’ampleur des mesures à prendre dépend en fait de l’état du patient et des informations dont disposent les soignants. Ainsi, une personne hospitalisée pour un problème purement physique, même si elle a des antécédents dépressifs, ne peut pas être considérée comme présentant un danger imminent si aucun signe alarmant n’est observé. Dans ce cas, l’absence de surveillance particulière ne constitue pas forcément une faute.

Pourtant, selon la Haute autorité de santé (HAS), le suicide reste une tragédie à la fois évitable et parfois imprévisible. Tous les secteurs de soins sont concernés et aucun établissement n’est à l’abri. Les enquêtes menées après ces drames mettent souvent en évidence trois causes principales : un manque de sécurisation des locaux, l’absence d’évaluation du risque suicidaire et des défaillances organisationnelles.

Pour tenter d’agir en amont, la Haute autorité de santé recommande donc de sécuriser les environnements, de limiter l’accès aux moyens de suicide et surtout d’évaluer systématiquement le risque suicidaire, en prenant en compte les antécédents, le comportement et les événements récents vécus par le patient.

L’enquête en cours devra déterminer si toutes ces précautions ont été bien respectées à la Clinique des Eaux claires.


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