Le divertissement à la télévision publique alémanique est jugé superflu

Publié le 18.11.2023

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SSR » Il semblerait qu’Albert Rösti vise juste avec sa vision d’avenir de la SSR. Du moins si l’on en croit un sondage non représentatif réalisé auprès de 14 000 lecteurs du Tages-Anzeiger. Moins de sport, moins de divertissements et une offre audiovisuelle plus axée sur l’information, la culture et l’éducation, c’est ce qu’estime le conseiller fédéral UDC ainsi que les sondés, qui ont répondu à plusieurs questions posées par le quotidien zurichois ces quatre derniers jours.

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Certes, Albert Rösti est resté un peu vague ces dernières semaines. Il a d’un côté annoncé une réduction de la redevance radio-TV à 300 francs d’ici 2029 et une augmentation du nombre d’entreprises exemptées. Deux contre-mesures à l’initiative populaire «200 francs ça suffit», qui vise à introduire dans la Constitution une redevance à 200 francs. De l’autre, Albert Rösti a aussi affirmé qu’il allait à moyen terme modifier le mandat de service public de la SSR en lui demandant de délaisser gentiment le sport et le divertissement, domaines où la concurrence avec le secteur privé est plus forte.

Pour 99% des 14 000 lecteurs du Tagi, l’information constitue «clairement» l’offre la plus essentielle de la radio télévision alémanique SRF. Viennent ensuite les programmes éducatifs et culturels, souhaités par plus de 75% des sondés. Ceux-ci apprécient particulièrement les émissions telles que «Tagesschau», «Meteo», «Schweiz acktuell», «Kassensturz» et «Puls». A la RTS, ces programmes correspondent peu ou prou au «19h30», à «Couleurs locales», à «A bon entendeur» et à «36,9°».

«Le divertissement et le sport permettent d’atteindre une large audience»
Casper Selg

Une large majorité des sondés renoncerait à plusieurs programmes de divertissement, indépendamment de leur âge, genre, lieu de résidence et niveau d’étude. Or à l’heure actuelle, le divertissement fait partie du mandat de service public, rappelle le quotidien.

Pour le journaliste Casper Selg, rogner le divertissement de l’offre SSR ne fait aucun sens. Interrogé par le Tages-Anzeiger, il estime que le service public audiovisuel a besoin d’un programme complet avec du divertissement et du sport. «Cela permet d’atteindre une large audience et augmente le public des programmes de qualité dans les domaines de l’information et de la culture», affirme celui qui milite aussi dans l’alliance «Pour la diversité des médias», farouchement opposé à la baisse de la redevance.

L’initiative «200 francs ça suffit» a été déposée en août dernier. Le Conseil fédéral l’a rejetée et le parlement devrait se saisir du texte prochainement. Possible votation populaire en 2026.