Le nouveau sélectionneur du Cameroun nommé par le ministre, une décision «illégale» selon le président de la fédération

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Dès le lendemain de la nomination de Brys, Eto’o a dénoncé une décision «illégale» tandis que sa fédération rappelait que le choix du sélectionneur est une prérogative qui revient aux instances nationales du football et non au gouvernement.

La cérémonie de signature du contrat de Brys a eu lieu à Yaoundé lundi en fin d’après-midi, présidée par le ministre mais en l’absence remarquée de Samuel Eto’o, précise Cameroon Radio Television (CRTV). L’ancien attaquant (Barça et Inter Milan notamment) a publié sur les réseaux sociaux des extraits de courriers, dont l’un où il se plaint de n’avoir été invité que deux heures avant et a prétexté «l’organisation des obsèques de notre regretté papa» pour justifier son absence.

Une affaire d’Etat

Cette querelle est devenue une quasi-affaire d’Etat, virale dans les médias et sur les réseaux sociaux d’un pays où le football est sacré. Dans le communiqué annonçant la nomination de Marc Brys et son staff, Narcisse Mouelle Kombi indiquait faire «suite aux très hautes directives du Président de la République», Paul Biya, qui dirige sans partage ce vaste pays d’Afrique centrale depuis plus de 41 ans.

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Marc Brys a fait l’essentiel de sa carrière de coach dans son pays, où il a dirigé dix clubs belges. Il a aussi entraîné aux Pays-Bas et en Arabie saoudite. Le successeur de Rigobert Song aura pour mission principale de qualifier les Lions pour la prochaine édition de la CAN en 2025 au Maroc et pour la Coupe du monde 2026 que co-organiseront les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

Cette affaire est un premier dossier épineux à gérer pour Gelson Fernandes, le «Monsieur Afrique» de la FIFA. Car l’instance suprême du football mondial interdit dans son règlement toute ingérence politique dans la gouvernance du football, et peut suspendre une fédération en cas de manquement à cette stricte séparation. Dans les faits, le président de la FIFA, Gianni Infantino, négocie souvent directement avec les chefs d’état, particulièrement en Afrique.

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