le parc des sports fait grincer au Conseil municipal de Périgueux

« Une bombe à retardement » ; « proprement irresponsable » ; « cela va mettre gravement en danger les finances de la Ville » ; « pas un budget au service des citoyens » : l’opposition au sein du Conseil municipal de Périgueux (Dordogne) n’a pas mâché ses mots pour décrire le budget, qualifié d’« exceptionnel », porté et approuvé par la majorité de Delphine Labails, mercredi 27 mars. L’opposition a logiquement…

« Une bombe à retardement » ; « proprement irresponsable » ; « cela va mettre gravement en danger les finances de la Ville » ; « pas un budget au service des citoyens » : l’opposition au sein du Conseil municipal de Périgueux (Dordogne) n’a pas mâché ses mots pour décrire le budget, qualifié d’« exceptionnel », porté et approuvé par la majorité de Delphine Labails, mercredi 27 mars. L’opposition a logiquement voté contre.

La maire elle-même a présenté ce budget « audacieux » de 87 millions d’euros (M€) au total, avec un chiffre record de 27 millions d’euros d’investissements. Il est financé pour 15 millions d’euros par un emprunt, mais « sans augmenter la fiscalité », promesse de campagne de la première magistrate socialiste.

L’opposition a fait part de son inquiétude, craignant des exercices à venir compliqués, mettant en avant l’importante augmentation de la capacité de désendettement, qui passe de 5,3 à onze ans et se rapproche du seuil d’alerte (qui est de douze ans).

« Véritable équipement »

Les échanges ont notamment tourné autour du parc des sports et des loisirs, projet majeur du mandat (14,7 M€ TTC). Delphine Labails a mis en avant les subventions récoltées par la Ville, qui vont financer 63 % du projet, quand les élus de l’opposition, Michel Cadet et Patrick Palem en tête, ont pointé du doigt son coût. Ils s’inquiètent notamment de la possibilité de voir le montant initial des travaux augmenter.

« Il ne sert pas l’ensemble des 30 000 Périgourdins », a notamment déclaré Michel Cadet, estimant que les travaux vont surtout profiter aux professionnels du CA Périgueux Rugby. Réponse de la maire : « Le CAP, c’est d’abord une école de rugby et un centre de formation, puis une équipe professionnelle. C’est d’abord un projet en faveur de la pratique amateur et de la pratique scolaire, qui permet le développement de la pratique professionnelle et donc l’attractivité de la Ville. »

Avant de poursuivre sur la réalisation du stade d’athlétisme, également débattue : « Aujourd’hui, vous avez une piste, ensuite, une aire de lancers qui est sur le terrain vague, enfin, une aire de saut qui est sur la largeur du terrain de rugby. Ce qui fait que le terrain n’est pas homologable, ni pour le rugby, ni pour l’athlétisme. C’est la première fois que nous aurons un véritable équipement de ce type. »

Du retard dans les travaux ?

Delphine Labails a laissé entendre qu’une partie du projet du parc des sports pourrait avoir du retard. « Il y a des opérations pour lesquelles vous pouvez avoir un aléa. Quand vous lancez les travaux de rénovation du parc des sports et des loisirs, et que vous faites, comme dans toute la ville, des sondages [archéologiques], vous ne vous dites pas qu’il y a, à cet endroit, des choses dans le sous-sol. Et bien si, il y en a », a avancé la maire.
« Nous avons de la chance, cela concerne le parking. On pourra livrer les infrastructures sportives sans le parking végétalisé, qui pourra être décalé si nous devions faire des fouilles, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Nous aurons le rapport de la Drac [NDLR : Direction régionale des affaires culturelles] au mois de juin », a-t-elle conclu.

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