En grève depuis le 29 septembre, certains personnels des services de cardiologie, de blanchisserie, du pôle bio-nettoyage et celui des brancardiers, étaient réunis ce matin (23 octobre) depuis 6 heures du matin devant le CHU de Pointe-à-Pitre. Un rassemblement pour dénoncer leurs conditions de travail, jugées difficiles par l’ensemble des grévistes.
Après trois semaines de grève, le CHU de Pointe-à-Pitre continue de tourner au ralenti. Mobilisés depuis 6 heures, ce matin (23 octobre) devant les portes d’entrées du CHU, les services des brancardiers, de la cardiologie, du bionettoyage et de la blanchisserie se sont donné rendez-vous pour revendiquer un certain nombre de doléances.
Et chaque service a son mot à dire mais rien n’aboutit. « Nous dénonçons un manque de dialogue. Nous sommes en mouvement de grève depuis le 29 septembre. Plusieurs services se sont greffés parce qu’il n’y a que des problèmes dans cet hôpital. Nous n’avons toujours pas les solutions. Nous avons tenté de faire des négociations avec la directrice des ressources humaines mais elle n’a pas les réponses car elle a pris ses fonctions depuis le 1er septembre dernier. Personne, aujourd’hui, n’est capable d’engager une conversation avec nous« , regrette Brigitte Amacin, secrétaire de section UTS-UGTG au CHU.
Une situation qui devient de plus en plus insupportable pour le personnel du CHU. Du côté de la cardiologie, premier service au front et au cœur de cette grève, la mobilisation ne faiblit pas. « Nous voulons la réintégration de notre chef de service, c’est notre souci majeur. C’est vrai qu’il y a aussi d’autres problèmes par rapport aux collègues qui sont contre la mutualisation. Nous sommes surtout là pour soutenir notre chef de service qui a été écarté. Il a été irréprochable jusqu’à présent avec les patients et on ne comprend pas pourquoi il a été écarté de sa chefferie« , explique Lucie Rotin, assistante médico-administrative au service de cardiologie au CHU.
Chez les brancardiers, c’est le système de travail qui est à revoir : « Je pense qu’il manque du monde pour pouvoir assurer le roulement correct pour la charge de travail qu’il y a. Depuis 4 ans, nous sommes à 7 heures, ce qui nous oblige à être ici, au travail, 6 jours sur 7. Nous avons 4 jours de travail, 1 jour de repos, 4 jours de travail, deux repos et ainsi de suite. On est fatigués et on n’a pas le temps pour se reposer, voir nos familles. Nous demandons que l’on passe à 8 heures afin d’obtenir deux repos et pouvoir avoir un train de vie correct au travail », indique Jérémy Flessel, brancardier.
Le personnel mobilisé l’assure, la mobilisation sera reconductible tant qu’un dialogue ne sera pas entamé avec la direction du CHU.
De son côté, la direction du CHU a réagi ce jeudi (23 octobre), dans un communiqué, assurant que le fonctionnement de l’hôpital restait assuré, malgré la grève, avec « poursuite des soins et accompagnement des patients grâce à la mobilisation des équipes« . La direction indique également que des rencontres régulières étaient réalisées avec les représentants syndicaux « afin de construire des solutions opérationnelles garantissant sécurité, qualité du service et continuité des activités hospitalières.
Pour la blanchisserie : les échanges se poursuivent autour des organisations de travail et des engagements inscrits dans le protocole de 2024. Pour le brancardage et bionettoyage : plusieurs réunions de négociation ont déjà été tenues et une nouvelle rencontre est programmée la semaine prochaine. Pour la cardiologie : une médiation est engagée.
Communiqué de presse du CHU de la Guadeloupe – 23/10/2025
À lire aussi :
Crédit: Lien source


Les commentaires sont fermés.