Le soleil brille pour Fonroche Lighting

« Le XXIe siècle sera électrique. » Le 4 juillet dernier, Yann Maus, le président fondateur de Fonroche citait ainsi Patrick Pouyanné, le patron du géant pétrolier Total. Une déclaration résumant les contours – immenses – du marché qui s’ouvre à l’entreprise agenaise, lors de l’inauguration du nouveau siège du leader…

« Le XXIe siècle sera électrique. » Le 4 juillet dernier, Yann Maus, le président fondateur de Fonroche citait ainsi Patrick Pouyanné, le patron du géant pétrolier Total. Une déclaration résumant les contours – immenses – du marché qui s’ouvre à l’entreprise agenaise, lors de l’inauguration du nouveau siège du leader de l’éclairage solaire public. Dessinés par François de la Serre, les lieux sont à la hauteur des ambitions mondiales de Fonroche : 9 000 m2 de bâti, 17 millions d’euros investis, un centre de recherche et développement, de formation, un amphithéâtre, des salles de test d’éclairage, etc. Avec 100 millions de chiffre d’affaires prévus pour la fin de l’année (contre 57 millions l’an passé), dont 80 % réalisés à l’export, Fonroche Lighting consolide ses positions. Les opportunités offertes par les pays en voie de développement, comme en Afrique, où l’entreprise dispose de relais très forts et de marchés énormes – notamment au Sénégal –, ont été des rampes de lancement. Les arguments massue de Fonroche Lighting : nul besoin de tirer un réseau, de creuser des tranchées ; un éclairage garanti 365 nuits sur 365, alimenté par des batteries autonomes pendant plus de dix ans et adapté à toutes les conditions climatiques.

Une ambition mondiale

Ses progrès technologiques, conjugués à l’explosion des coûts de l’électricité, permettent à Fonroche d’être de plus en plus présente dans les pays bien plus pourvus en réseaux d’éclairage public. C’est déjà le cas en Europe, en France bien sûr, surtout auprès des collectivités, mais pas seulement. Cet été, la société agenaise dirigée par Laurent Lubrano a signé un contrat d’équipement avec le groupe ADP (Aéroport de Paris) sur trois ans pour 2 000 lampadaires solaires, dans le but d’équiper routes d’accès, zones techniques et parkings de plusieurs aéroports : Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Paris-Le Bourget.

Sortir de la dépendance à l’électricité pourrait devenir économiquement vital dans un monde où les tensions sur les ressources seront bien trop grandes pour servir tous les domaines. Le cas uruguayen résume assez bien cet enjeu : Fonroche Lighting a attaqué le marché en y posant quelques centaines de lampadaires. Dans ce pays d’Amérique latine, les moyens de production d’électricité reposent sur de grands barrages, mais les sécheresses successives ont mis à mal ce modèle. Pour les pouvoirs publics, l’éclairage solaire public est une des solutions. « Le débat aujourd’hui, en Amérique du Sud, tourne sur la manière de produire de façon renouvelable l’énergie afin de répondre aux besoins d’une population et d’une consommation qui ne cessent de croître », explique Felipe Sanches, responsable de la zone pour Fonroche Lighting. « Le solaire, c’est moins cher, ça va plus vite », ne cesse de répéter Yann Maus. Même aux États-Unis, où l’énergie est pourtant 40 % moins chère qu’en France. Là-bas, près de Dallas, à Fort Worth, Fonroche Lighting a réalisé un hub logistique, pour faire du « made in America » et pénétrer fortement un pays dont le réseau d’éclairage public serait digne d’un pays du tiers-monde. D’après Yann Maus, « il n’y a pas un pays dans le monde qui ne se pose pas de questions dans le domaine ».

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