L’homme soupçonné d’avoir tué trois personnes en Guyane a été arrêté ce mardi, lors de son arrivée en Chine, pays dont il est originaire. Le suspect a été interpellé à l’aéroport de Pékin avant d’être remis aux autorités. Mais pourra-t-il être extradé ?
« Cela relève désormais de la diplomatie judiciaire », soulève Yves le Clair, le procureur de la République de Cayenne, rappelant que « la Chine n’extrade pas ses ressortissants ».
Dans la nuit de vendredi à samedi, les corps d’un homme et de deux femmes ont été découverts, égorgés, dans un logement de Cayenne. Le premier était le gérant d’une épicerie attenante. Les deux autres, des membres de sa famille. Il s’agissait de sa sœur âgée de 57 ans et d’une jeune femme née en 2004. Tous étaient « d’origine asiatique », selon les pompiers.
Aucune piste privilégiée
Identifié grâce aux caméras de vidéo surveillance postées à l’intérieur du commerce, le suspect, qui aurait « agi seul », a rapidement pris la fuite vers le Suriname voisin, dont la frontière se trouve à environ 250 kilomètres de Cayenne. Il est ensuite monté à bord d’un vol en direction des Pays-Bas, dimanche, avant un ultime avion vers la Chine.
Aucune piste n’est privilégiée pour l’instant. Une information judiciaire pour assassinat a été ouverte et un mandat d’arrêt international avait été lancé.
En Guyane, de nombreuses épiceries de quartier sont tenues par des commerçants d’origine asiatique, et sont fréquemment la cible de violences. En août 2022, l’un d’eux avait été tué dans son commerce lors d’une fusillade à la suite d’un braquage.
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