Les 6 chanteuses incontournables de l’été 2023

Pop, rap, folk, R’n’B ou électro, ces musiciennes cultivent chacune leur propre sillon musical, et leurs nouveaux albums vont accompagner nos heures les plus chaudes. Tour de piste.

Janelle Monae, quintessence soul

The Age of Pleasure : le titre de son quatrième album ne laisse guère de place aux sous-entendus. À 37 ans, la soul woman américaine affirme ses désirs, sa quête de plaisir pansexuel comme ses ambitions artistiques – toujours d’un haut niveau, où se croisent multiples références, de l’afrobeat au reggae, sur un lit de satin hip hop et de R’n’B chaud bouillant. Après les folles expérimentations de The Electric Lady et Dirty Computer, Janelle Monae surprend moins mais le charisme de celle qui est aussi une excellente actrice reste dévastateur.

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The Age of Pleasure, Bad Boy / Atlantic. En concert le 21 octobre à la Seine Musicale.

Jeanne Balibar, en avant pop !

Ceux qui suivent son parcours de comédienne savent qu’elle est aussi dotée d’un beau brin de voix – et qu’elle a d’ailleurs incarné avec élégance Barbara… Ce troisième album à la plume agile, concocté aux côtés de la magicienne pop française Cléa Vincent, experte ès synthés, est solaire, mélodique, acidulé, sophistiqué et simple à la fois, nourri de disco comme de tango. Parfait pour l’été… pour toutes les saisons, en fait, puisqu’il s’agit de conjurer nos angoisses pré-apocalyptiques. “Je voudrais que la vie soit une comédie musicale”, déclare Jeanne Balibar. Grâce à elle, c’est tous les jours la mélodie du bonheur.

D’ici là tout l’été. En concert le 30 novembre au Café de la Danse.

PJ Harvey, l’impératrice

Depuis sa première apparition, au tout début des années 90, l’autrice, compositrice, multi-instrumentiste et interprète de haut vol anglaise a influencé toutes les générations de rockeuses. Et pas seulement, puisque sa silhouette singulière d’elfe des forêts influence toujours la pop culture 2.0. Son nouvel album (attendu depuis pas moins de sept ans!), I Inside the Old Year Dying, enregistré avec ses complices John Parish et Flood, est un joyau folk rock où Polly Jean Harvey convoque les fantômes d’hier et aujourd’hui. Chaque note semble sacrée, portée par une voix toujours aussi bouleversante… On a très hâte de la voir sur scène cet automne à l’Olympia !

I Inside the Old Year Dying, Partisan Records. En concert les 12 et 13 octobre à l’Olympia.

Speech Debelle, rap old school à la sauce UK

C’est l’une des plus impressionnantes rappeuses de la scène britannique. En témoigne son nouvel album, Sunday Dinner On A Monday, où elle cultive un terrain hip hop à peine défriché, inscrit dans ce que la Côte Est américaine a offert de plus excitant dans les années 80, convoquant l’afro futurisme, et mixé par le doué Clinton McCreery (Jorja Smith, Kofi Stone, Zara MacFarlane…). En résultent quinze titres à savourer à leur juste valeur – le terme n’est ici pas déplacé puisque Speech Debelle est une fine gastronome. Demi-finaliste de Celebrity Masterchef, elle compte à son actif non seulement des albums de rap mais aussi des livres de cuisine !

Sunday Dinner On A Monday, Monday Sessions Records.

This Is The Kit, le folk près du coeur

Déjà le sixième album pour l’autrice-compositrice et chanteuse anglaise qui, au moyen de ritournelles folk entêtantes, interroge notre époque, l’écologie et le lien social en particulier. Plombant ? Pas du tout, car le sens des mélodies de Kate Stables lui permet de faire passer des messages avec une grâce savamment distillée tout du long d’un disque organique et joliment orchestré. À la production, le trublion gallois Gruff Rhys. En résulte un Careful of Your Keepers intemporel, qui réchauffe les cœurs sans jamais en faire trop. Chic.

Careful of Your Keepers, Rough Trade. En tournée française et en concert le 6 octobre au Trabendo.

Arlö Parks, R’n’B ciselé

Ce second album aurait pu être risqué pour Arlö Parks, célébrée dès son premier effort Collapsed in Sunbeams. Mais non, le timbre d’Anaïs Marinho est toujours aussi hypnotique, servant un R’n’B où l’on entend aussi bien des influences électro que rock. Le titre de l’album, My Soft Machine, fait référence à la cinéaste anglais Joanna Hogg, avec laquelle elle partage un talent à trouver de la poésie même là où il n’y en a (a priori) pas. Un écrin groovy, mais à la conscience éveillée puisqu’il raconte les tourments et les espoirs de la Gen Z. Car Arlö Parks n’a que 22 ans… Ça promet.

My Soft Machine, Transgressive Records / Pias. En concert le 21 septembre à l’Olympia.

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