Les exportations américaines de GNL chutent en septembre, les pannes d’usines réduisant la production -Le 02 octobre 2023 à 19:57

Les exportations américaines de gaz naturel liquéfié (GNL) ont légèrement baissé en septembre par rapport au mois d’août, des pannes éparses dans quatre usines de traitement du gaz ayant entraîné une baisse des expéditions, selon les données de suivi des navires de LSEG.

Au total, 7,12 millions de tonnes de gaz super réfrigéré ont quitté les ports américains le mois dernier, en baisse par rapport aux 7,32 millions de tonnes exportées en août, selon les données de LSEG.

En septembre, plus de la moitié des exportations américaines de GNL ont été destinées à l’Europe, qui a reçu 52 % des cargaisons, soit la même proportion qu’en août. L’Asie a reçu 30 % des cargaisons, comme en août.

L’Europe consomme davantage de gaz américain depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a interrompu l’approvisionnement par gazoduc et que les pays ont boudé ses exportations d’énergie.

En septembre, les exportations ont légèrement augmenté vers l’Amérique latine, qui a absorbé 8 % des exportations, contre 7 % en août, grâce à l’augmentation des achats de la Colombie, selon les données préliminaires.

Au cours des six premiers mois de l’année, les États-Unis ont repris leur place de premier exportateur mondial de GNL, selon des données récentes de l’Administration américaine de l’information sur l’énergie, dépassant l’Australie et le Qatar.

En septembre, moins d’armateurs ont choisi d’emprunter le canal de Panama pour atteindre leurs clients en Asie, préférant des itinéraires plus longs autour de l’Afrique du Sud ou passant par le canal de Suez, selon les données.

Les exportations ont chuté en raison de pannes de maintenance à Freeport LNG, aux usines de Sabine Pass et Corpus Christi de Cheniere Energy et à l’installation d’exportation de Cove Point de Berkshire Hathaway Energy, qui ont réduit les ventes aux clients.

Freeport LNG, le deuxième exportateur américain de GNL, est resté hors service le mois dernier pendant près d’une semaine, l’usine de Cheniere à Corpus Christi a fonctionné à capacité réduite pendant quatre jours, et la plus grande installation de GNL des États-Unis, Sabine Pass, a fonctionné à capacité réduite pendant un jour. La maintenance en cours à Cove Point (Berkshire Hathaway Energy), dans le Maryland, a également entraîné une réduction des exportations de GNL en septembre, selon les données.

Toutefois, les flux de gaz vers les sept plus grandes usines américaines d’exportation de GNL ont augmenté pour atteindre une moyenne de 12,6 milliards de pieds cubes par jour (bcfd) en septembre, contre 12,3 bcfd en août. Ce chiffre est à comparer au record mensuel de 14 milliards de pieds cubes par jour enregistré en avril.

Les prix au comptant aux États-Unis ont été modérés en septembre, le point de référence Henry Hub < NG-W-HH-SNL> s’établissant en moyenne à 2,64 dollars par million d’unités thermiques britanniques (mmBtu), selon LSEG, contre 2,58 dollars par mmBtu en août.

Les prix asiatiques semblent se redresser en raison du resserrement de l’offre en Europe et de l’augmentation de la demande en Asie, a déclaré la société de conseil Rystad Energy dans sa mise à jour du marché de septembre.

La Chine a régulièrement augmenté ses importations de GNL et de charbon tout au long de l’année, soutenue par les chiffres positifs de la production industrielle en août qui pourraient remettre en question les perspectives économiques précédemment baissières, a noté Rystad.