Le sélectionneur de l’équipe de Guinée, Kaba Diawara, n’a pas pu retenir ses
émotions suite à la qualification du Syli National en quarts de
finale de la CAN
2023.
Dimanche soir, c’est au bout du temps additionnel que la Guinée
a triomphé de la Guinée équatoriale (0-1), réduite à 10 contre 11
en seconde période. Mohamed Bayo s’est mué en héros de la
nation en inscrivant le seul but de la rencontre à la
98e minute. Il s’agit de la première victoire guinéenne
dans un match à élimination directe à la CAN.
Lors de l’édition 1976 à huit équipes, le Syli National avait
terminé deuxième de la poule finale derrière le Maroc sacré
champion. De 2004 à 2008, alors que le nombre de participants était
passé à 16, il s’était extirpé des groupes directement pour les
quarts de finale où il s’y était à chaque fois cassé les dents.
Idem en 2015. Depuis le passage à 24 équipes, il a fait chou blanc
en 8es en 2019 puis lors de la précédente édition.
Kaba Diawara fond en larmes
Au coup de sifflet final, le sélectionneur Kaba Diawara a fondu
en larmes dans sa zone technique. Même en regagnant les vestiaires,
ce dernier n’a pas pu contenir sa forte émotion. Et pour cause,
l’ancien Bordelais et ses joueurs étaient enfin soulagés de la
pression qui leur pesait depuis l’élimination au même stade il y a
deux ans face à la Gambie – les Gambiens qu’ils ont battus en phase
de poules (1-0), pavant ainsi la voie des huitièmes.
« Elle représente tout cette victoire. C’est deux années de
travail. On s’était arrêtés en huitièmes il y a deux ans, ça nous a
fait très mal. On est arrivés ici très critiqués, les gens
n’avaient pas forcément confiance en nous, donc il fallait
prouver, a réagi le technicien toujours très ému au micro de
BeIn Sports au sortir du match. Là on gagne à la
dernière minute. On a tenté un pari fou de faire rentrer deux
attaquants qui n’avaient jamais joué ensemble, parce qu’ils (la
Guinée équatoriale) étaient à 10 et qu’on voulait en profiter. Mais
surtout je voulais qu’on marque avant les prolongations, et c’est
ça qu’on a fait donc je suis très content. » Puis il annonce
la couleur pour la suite : « Ce huitième était le plafond
de verre. On l’a passé, maintenant il faut bien se reposer. (…) On
essayer d’aller le plus loin possible. »
Cette victoire trouve un écho particulier au pays, endeuillé par
le drame de Kaloum en décembre dernier, avant la CAN (explosion
d’un dépôt de carburant ayant fait au moins 23 morts), et par les
célébrations ayant suivi la victoire contre la Gambie lors de la
deuxième journée de la phase de groupes (au moins six morts). Elle
fait aussi office de revanche personnelle pour Diawara, vivement
contesté après l’échec lors de la dernière CAN.
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