Lons-le-Saunier. Qui était Michel Mathiot, dont la nouvelle Cité des Sports porte une plaque à son nom ?
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Un lédonien durant 47 ans
Ce gymnaste de haut-niveau ayant rencontré Germaine Rolland, membre de la Jurassienne et gymnaste internationale au cours de stages nationaux de préparation aux JO, ils se marient en 1951 et s’installent un an plus tard à Montmorot, faisant le beaux-jours de la Jurassienne à laquelle ils vont se consacrer à vie et en marquer l’histoire moderne.
Le plus beau palmarès de la gym française
Michel Mathiot a participé en tant qu’athlète à quatre jeux Olympiques, ceux de Londres (1948), Helsinki (52), Melbourne (56), Rome (60) et à 44 reprises à des grandes compétitions internationales.
Il sera ainsi multi-médaillé aux Jeux Méditerranéens, médaillé de bronze en Championnat du monde, deux fois champion de France et six fois deuxième, et enfin quatrième par équipes au JO de Londres, ce qui en fait encore de nos jours le plus médaillé de toute l’histoire de la gym française.
En tant que cadre, déjà conseiller d’académie depuis 1950, le ministre Maurice Herzog le nommera conseiller technique national et le premier entraîneur national. Une responsabilité qui le conduira aux trois JO suivants à Tokyo, Mexico et Munich. Il fut encore juge aux championnats du Monde de Strasbourg en 1978.
Un humaniste extraordinaire
C’est ce qui ressort de tous ceux qui l’ont connu et qui étaient présents à Lons-le-Saunier samedi 13 avril 2024 à l’occasion d’une manifestation plus interne à la Jurassienne, quelques heures après qu’une plaque à son nom ait été dévoilée lors de l‘inauguration de la nouvelle Cité des Sports. Il leur aura transmis le goût de la pédagogie, de la recherche technique, favorisant l’accès à l’autonomie, partageant son savoir et transmettant des valeurs.
Daniel Claudepierre qui a formé avec lui le duo « Mimi et Cloclo » en utilisant leurs talents de gymnastes pour camper des personnages burlesques, était là, à 94 ans. La fille du gymnaste, Muriel, ex-internationale universitaire, explique : « Mon père était formidable, il ne s’énervait jamais. En plus de la gym, il nous a apporté, à mon frère Joël et moi, une grande ouverture culturelle. Il savait tout faire et était passionné de technologie ».
Michel Bourgeois passé par la Jurassienne, ex-international A venu de Marseille, à déclaré très ému : « Il a illuminé ma vie, si je ne l’avais pas connu jeune, je serais devenu un délinquant ».
Une joyeuse bande d’anciens élèves
Plusieurs de ses émules passés par le Sport-études installé au collège Montciel dans les années 75 étaient présents pour vivre son souvenir et celui de la Jurassienne qu’ils ont fréquentée avec bonheur durant cette période. Souvent des professeurs d’Eps ou des cadres techniques ayant été médaillés à cette époque.
Tous, comme Alain Bomy, ex-champion de France Unss, ou le grenoblois Stéphane Mielle, international espoirs, vantaient l’extraordinaire famille d’accueil qu’avaient été pour eux, alors internes, Germaine et Michel Mathiot. « On a découvert des parents qui n’étaient pas les mêmes que les nôtres » ont dit certains.
Corinne Bourlier, franc-comtoise expliquait « la joie qu’on a de se retrouver chaque année en terre lédonienne ». De quoi partager encore le souvenir de ce personnage et de son épouse qui les ont quittés, Michel en 1999 et Germaine en 2019.
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