«Normalement, ici, ça devrait être bondé»: à Ashkelon, près de Gaza, l’impossible retour à la vie d’avant
Une voiture patiente au carrefour. Quand la sirène retentit, la portière s’ouvre, son conducteur part en courant. Quelques secondes plus tard, un grand boum fait trembler l’air: une roquette tirée par le Hamas vient d’être interceptée par le Dôme de fer, le système de défense sol-air israélien. Ce samedi 28 octobre, sur la grande plage d’Ashkelon, les grands chiffres rouges qui donnent l’heure et la température sur les postes de secours tranchent sur le gris foncé des panaches de fumée. A 15 kilomètres au sud, les soldats de l’armée israélienne sont entrés dans la bande de Gaza. Avions, drones et artillerie pilonnent les localités palestiniennes.
A l’entrée de la plage, des militaires s’entraînent à évacuer des blessés. Depuis la terrasse de la buvette, des soldats en tenue de camouflage pointent leurs armes sur l’horizon, protégés par des sacs de sable. Un homme se douche au milieu de l’étendue de sable déserte. «C’est irréel de nager seul au milieu du bruit des bombes. Normalement, ici, ça devrait être bondé», lâche-t-il tristement. Derrière un hôtel du front de mer, dont une roquette a arraché un balcon avant de creuser un cratère dans le parking, les food trucks faussement vintage prennent la poussière.
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