Parti de Guadeloupe, ce voilier de deux skippers cherbourgeois touché par la foudre

C’est une mésaventure dont l’équipage normand aurait bien pu se passer. Quelques jours seulement après sa victoire à la RORC Caribbean 600 à Antigua (Caraïbes), le Class40 Seafrigo-Sogestran a été touché dimanche 3 mars 2024 par la foudre en plein convoyage.

C’est ce que rapporte le média américain WITN. Le voilier était parti de Guadeloupe et avait mis le cap sur les Açores quand il a été foudroyé.

Ils se sont retrouvés dans un orage qui s’est refermé sur eux et, chose rarissime, leur bateau a reçu la foudre dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de minuit. Malgré leur jeune âge, les garçons ont vraiment assuré. Il y a eu un début d’incendie qu’ils ont très vite maîtrisé puis une voie d’eau qu’ils ont maîtrisée. Ils ont sorti tout le nécessaire de secours.

Voie d’eau

L’équipage a déclenché sa balise de détresse à 18 heures (heure locale) en constatant une voie d’eau, seulement six minutes après l’impact de foudre.

Les garde-côtes américains ont rapidement envoyé sur zone un avion HC-130 Hercules depuis Élizabeth City (Caroline du Nord, États-Unis) pour localiser le navire et alerter les autres navires se situant à proximité en utilisant le système de sauvetage automatisé des navires d’assistance mutuelle (AMVER) pour venir en aide aux personnes en détresse en mer. Le voilier de compétition se situait alors à 1 726 milles à l’est des Bermudes quand il a été repéré.

Après une nuit à maîtriser la voie d’eau, les deux skippers cherbourgeois, Noa Geoffroy et Pierrick Letouzé, respectivement âgés de 20 et 24 ans, ont été récupérés vers 15 heures par l’équipage russe d’un cargo battant pavillon panaméen, le Frio Ionian, qui a été dérouté. Les deux skippers cherbourgeois devraient arriver autour du 10 mars au Panama.

Le Class40 Seafrigo-Sogestran était ce mardi 5 mars encore à la dérive. « Une opération est envisagée pour le récupérer », a précisé Cédric Château, en lien avec les familles des deux skippers que nous ne sommes pas parvenus à joindre – on le comprend aisément.

« Ils sont sains et saufs. Nous sommes en contact avec eux. Ils ont pu nous détailler leur mésaventure. Ils ont dormi 13 heures d’affilée. C’est une mésaventure dont ils se souviendront toute leur vie. »

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.