plusieurs gouvernements européens, dont la France, convoquent leur ambassadeur russe

Cela fait trois jours que l’opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison, dans des conditions obscures. Après que le gouvernement britannique a convoqué les diplomates de l’ambassade de Russie dès vendredi soir, les gouvernements français allemand, hollandais et suédois lui ont emboîté le pas, lundi 19 février, en convoquant l’ambassadeur russe dans leur pays respectif. Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a annoncé en début de soirée avoir convoqué l’ambassadeur de Russie en France, estimant que « le régime de Vladimir Poutine a une fois de plus montré sa vraie nature ». Selon l’AFP et l’agence de presse espagnole EFE, qui citent des sources diplomatiques, Madrid a également convoqué l’ambassadeur russe en poste dans le pays. Ce direct est désormais terminé. 

La dépouille ne sera pas rendue à ses proches avant au moins « 14 jours ». « Les enquêteurs ont dit aux avocats et à la mère [d’Alexeï Navalny] qu’ils ne rendront pas son corps sur lequel sera réalisé pendant 14 jours une soi-disante ‘expertise chimique' », a annoncé la porte-parole de l’opposant, Kira Iarmych, dans un message posté lundi après-midi sur le réseau social X. La famille d’Alexeï Navalny, qui accuse les autorités russes de « mensonge », estime que « le Kremlin montre les dents, nie et joue la montre » pour « cacher son crime ».

Sa veuve déterminée à poursuivre le combat. « Je poursuivrai son œuvre », a déclaré Ioulia Navalnaïa dans une vidéo adressée aux Russes. Elle a promis de poursuivre la lutte contre Vladimir Poutine menée par son mari et appelé ses partisans à la rejoindre. « Ce n’est pas une honte de faire peu, c’est une honte de ne rien faire, c’est une honte de se laisser effrayer. »

Des hommages vite réprimés en Russie. Des dizaines de Russes ont continué de déposer des fleurs sur un monument de Moscou pour honorer la mémoire de l’opposant Alexeï Navalny, malgré les centaines d’arrestations qui ont eu lieu les jours précédents. Près de 400 personnes ont été interpellées dans toute la Russie et au moins 150 ont été condamnées à de courtes peines de prison ces trois derniers jours.