Polémique autour de l’expulsion de deux étudiants haïtiens contraints de quitter le territoire

La Cimade avait dénoncé lors de la publication de son bilan des expulsions à tout va, et sans état d’âmes vers Haïti. Une lycéenne et un étudiant de nationalité haïtienne sont en passe d’être renvoyés vers leur pays. Une situation que déplore le le Collectif des associations de parents d’élèves et parents d’élèves de Guadeloupe (Capepeg).

Dans une lettre ouverte, le Collectif des associations de parents d’élèves et parents d’élèves de Guadeloupe (Capepeg), raconte l’histoire d’une jeune fille, à peine âgée de 19 ans. Alors qu’elle doit passer son bac dans 1 mois, elle est aujourd’hui dans l’obligation de quitter le territoire pour rentrer en Haïti, là où la loi des gangs prime, celle des plus armés, des plus violents où exactions, enlèvements, et meurtres caractérisent le pays et où les perspectives d’avenir pour les jeunes, sont quasi inexistantes… 

Cette histoire c’est celle de Lovelie. Arrivé à l’âge de 14 ans, en Guadeloupe, la jeune fille qui depuis, réside maintenant chez son père au Lamentin, a été scolarisée dans le même élan. Le  Capepeg l’a présente dans sa lettre comme une fille introvertie au caractère réservé, et qui malgré une vie déchirée par les séparations, et les traumatismes causés par la crise en Haïti, a su se mettre au travail à l’école. Elle est maintenant en classe de Terminale et devra se présenter aux épreuves du baccalauréat dès juin prochain.

Le seul problème c’est que, selon le Capepeg en plus du stress que cause cette période d’examen, Lovelie doit aussi composer avec les rendez-vous au commissariat, les descentes de police, liés à cette obligation de quitter le territoire. Une situation qui rajoute une charge mentale.

Si Alexandra Zaïre parle au pluriel, c’est parce qu’en plus de Lovelie, le collectif affirme que Darius, âgé de 20 ans en 2ème année de BTS, se retrouve dans la même situation…

Une situation qui interroge, au moment où l’ancien premier ministre, Jean-Marc Ayrault, appelait la France à s’engager dans une démarche de réparation vis-à-vis d’Haiti.

Malgré nos tentatives, la sous-préfecture n’a pas donné suite à nos demandes d’interview.


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