Les ministres de l’Économie français, italien et allemand se sont réunis lundi 8 avril en région parisienne pour définir une politique industrielle commune dans des domaines aussi stratégiques que l’intellligence artificielle ou la transition énergétique. Car les trois pays le savent : il est difficile de lutter contre le protectionnisme américain et surtout contre la Chine accusée de subventionner ses industries.
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Pour Bruno Le Maire, le constat est là : le déficit commercial entre la Chine et l’Europe a été multlpié par trois en dix ans, passant de 100 milliards à 300 milliards d’euros. Qu’il s’agisse de panneaux solaires, de voitures électriques ou encore de batteries, la Chine a inondé le marché européen de ses produits ces dernières années.
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Pour rétablir la balance commerciale, le ministre français de l’Économie suggère donc d’imposer une préférence européenne dans des marchés publics. « Il faut nous poser la question de savoir s’il ne faut pas réserver les marchés publics à des produits « made in Europe ». Ou d’avoir un contenu européen dans les appels d’offre de 40%, 50% ou 60%. Ou d’imposer des normes environnementales et des normes de qualité plus strictes dans les marchés publics », a suggéré Bruno Le Maire.
Si l’Italie partage la position française, le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck s’est dit plus réservé : « L’ouverture des marchés, la mondialisation, le commerce entre les nations, sont des principes qu’il faut soutenir. C’est pourquoi je suis sceptique. Nous sommes réticents à suivre cette tendance au protectionnisme. »
Berlin veut ainsi s’éviter une nouvelle guerre commerciale avec Pékin. L’Allemagne qui exporte ses voitures en Chine, redoute les mesures de rétorsion.
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