pour le ministre des sports russe, son pays ne doit pas boycotter les Jeux
La Russie enverra-t-elle des athlètes aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris (du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre) ? Ou décidera-t-elle de renoncer à prendre part à la grand-messe du sport ? Depuis quelques semaines, cette seconde option est revenue sur le devant de la scène, renforcée par un silence de Moscou. Le ministre des sports, Oleg Matytsine, estime qu’elle ne doit pas être la solution privilégiée. « Nous ne devons pas nous détourner, nous fermer, boycotter ce mouvement », a-t-il fait valoir lors d’une réunion sur les Jeux de Paris, selon des propos rapportés par l’agence d’Etat Tass, mercredi 13 mars. « Nous devons, autant que possible, préserver la possibilité de dialoguer et de participer à des compétitions. »
Moscou a peu goûté aux strictes conditions de neutralité décidées par le Comité international olympique (CIO) en raison du conflit en Ukraine : une participation de sportifs à titre individuel, sans hymne ni drapeau, et sous réserve que les personnes concernées n’aient pas soutenu la guerre, ni ne soient sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité du pays.
Cela risque de priver la Russie de ses meilleurs éléments et de voir sa délégation réduite à la portion congrue. Pas du meilleur effet pour un pays habitué à jouer les premiers rôles au classement des nations et qui a fait du sport une arme de soft power géopolitique.
Au 13 décembre 2023, onze sportifs russes et biélorusses – Minsk étant soumis aux mêmes restrictions que son voisin – avaient décroché un quota olympique. Depuis, le CIO refuse de donner des chiffres actualisés.
Par ailleurs, la présence des athlètes « neutres » des deux pays aux cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques n’a pas encore été tranchée par l’instance de Lausanne (Suisse). La question devrait figurer à l’agenda de la prochaine commission exécutive du CIO, du 19 au 21 mars. Son homologue paralympique (IPC) a de son côté déjà exclu cette hypothèse, le 6 mars, pour le défilé paralympique. L’IPC a même exclu de comptabiliser au tableau des médailles celles remportées par les sportifs russes et biélorusses lors de l’événement.
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