Pourquoi Emmanuel Macron ne se rend pas au sommet pour sauver l’Amazonie

La préservation de la forêt amazonienne est au cœur d’un sommet qui s’ouvre mardi au Brésil, en présence des neuf pays sur lesquels s’étend la forêt équatoriale. Le Brésil bien sûr, mais aussi la Bolivie, la Colombie, le Venezuela et la France, avec le département de la Guyane. De nombreux chefs d’Etats sont là, mais pas Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat qui s’est

souvent montré concerné par l’avenir de la forêt amazonienne avait pourtant été invité personnellement par le président Lula. Alors pourquoi le chef de l’Etat n’y va pas  ?

Emmanuel Macron voulait participer au sommet des Brics

Est-ce à cause des positions de Lula sur l’Ukraine, lui qui veut jouer les médiateurs pour la paix et refuse de s’aligner sur les Occidentaux ? Est-ce parce que Lula n’avait lui-même pas honoré l’invitation d’Emmanuel Macron au One Forest Summit, le sommet sur les forêts tropicales co-organisé par la France au Gabon, en mars dernier ? Rien de tout cela, assure l’Elysée. Les conseillers du Palais invoquent des contraintes d’agenda Lesquelles ? Mystère, puisque le chef de l’Etat est en ce moment à Brégançon, où il suit de près la crise au Niger, certes, mais où son agenda officiel est par définition vide. Ils précisent aussi que la France sera bien représentée au Brésil, par son ambassadrice sur place, et font savoir qu’Emmanuel Macron adressera un message vidéo sur l’Amazonie.

Mais cette absence intervient dans un certain contexte : le président français voulait participer au sommet des « Brics », Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud qui se réuniront dans deux semaines à Johannesburg. Il l’avait fait savoir officiellement. Or, il n’est pas invité, la cheffe de la diplomatie sud-africaine l’a confirmé hier. Moscou avait mis son veto.

Par ailleurs, la France était conviée au sommet sur la forêt amazonienne en tant qu' »Etat associé » et pas en tant qu' »Etat de l’Amazonie », ce qui selon un source diplomatique contribue à expliquer la décision d’Emmanuel Macron de ne pas s’y rendre, ni d’envoyer à sa place les élus de Guyane française, aujourd’hui très en colère.

Le sommet qui réunit les pays d’Amazonie débute mardi dans la ville brésilienne de Belém (nord), avec des enjeux qui transcendent la région, dans l’espoir de trouver des solutions concrètes contre le réchauffement climatique. Il s’agit notamment de débattre des stratégies communes pour lutter contre la déforestation et promouvoir le développement durable dans cette vaste région qui abrite environ 10% de la biodiversité de la planète.

Le sommet, qui se poursuivra jusqu’à mercredi, rassemble des représentants des huit pays membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), créée en 1995 pour protéger la forêt tropicale. Le président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, reçoit ses homologues de la Bolivie, de la Colombie, du Guyana, du Pérou et du Venezuela, tandis que l’Equateur et le Suriname sont représentés par des ministres.


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