Premiers signes de détente en Guinée entre les syndicats et les autorités

Moins de 24 heures après la nomination d’un nouveau Premier ministre, Amadou Oury Bah, la cour d’appel de Conakry a libéré Sékou Jamal Pendessa, provoquant la suspension du mouvement de grève illimitée lancé lundi, qui paralysait toujours les banques et les écoles du pays. Des négociations vont pouvoir s’ouvrir, sous l’égide du chef du gouvernement, une personnalité qui fait presque l’unanimité.

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Avec notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal

Amadou Oury Bah a fair part, jeudi 29 février, de sa volonté d’apaiser, de restaurer la confiance et de redonner de l’espoir à ses compatriotes, qui « se sont sentis un peu désorientés ces derniers temps ». Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, salue sa nomination : « Je pense qu’avec son arrivée et sa connaissance des dossiers, on pourra s’assoir autour de la table et discuter de tous les sujets. Je suis optimiste. »

Amadou Bah Oury va pouvoir relancer le dialogue aussi avec les partis politiques, au point mort depuis près de deux ans : « Il est plus âgé que tous ceux qui sont autour de lui aujourd’hui dans le cadre de la gestion de la transition. Et surtout, il connaît mieux le pays et les différents acteurs. Ca devrait pouvoir lui permettre de se frayer un chemin, si telle est sa volonté. »

Boubacar Sanso Barry est le directeur de publication du site d’information Le Djely. Il couvre la vie politique guinéenne depuis 25 ans : « Pour moi c’est aussi de la responsabilité du général Doumbouya », dont on verra « quel est l’espace qu’il va laisser au Premier ministre. On le sera peut-être à travers la composition du gouvernement, on saura quels sont ceux que lui il a choisi et quels sont ceux que la junte aura choisis. »

Dans l’attente du nouveau gouvernement, les secrétaires généraux et les directeurs de cabinet continuent d’expédier les affaires courantes. 

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