qu’est-ce que le shutdown, qui menace de paralyser l’économie américaine ?

1 Pourquoi ça coince ?

Les tensions se cristallisent autour d’une aide supplémentaire pour l’Ukraine, après la visite à Washington, jeudi 21 septembre, du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les deux partis au Sénat y sont favorables. Mais, à la Chambre des représentants, une poignée d’élus de la droite trumpiste refusent d’apporter leurs voix.

« Je ne voterai pas pour consacrer un seul centime à la guerre en Ukraine. Je suis pour l’Amérique d’abord », a déclaré la républicaine Marjorie Taylor Greene, une proche de Donald Trump, vendredi dans une vidéo tournée devant un appareil de musculation et publiée sur le réseau social X (ex-Twitter).

2 Quelles conséquences ?

Les États-Unis ont déjà connu une situation de « shutdown » à quatre reprises depuis 1976. Le dernier, le plus long de l’histoire, avait duré plus d’un mois, fin 2018, amputant de 3 milliards de dollars le PIB américain, selon les services du budget du Congrès.

Sans accord, l’administration fédérale devra cesser certains paiements, dont le versement des salaires des deux millions de fonctionnaires fédéraux. D’autres conséquences se feront également sentir : certains chèques d’aide alimentaire pourraient ne pas être envoyés, le trafic aérien pourrait être perturbé, les parcs nationaux non entretenus… Les fonctionnaires considérés comme « non-essentiels » seront priés de rester chez eux, et ne recevront leur salaire qu’une fois le problème réglé.

3 Un avant-goût de présidentielle

Le nécessaire vote sur le budget au Congrès se transforme régulièrement en bras de fer, chaque camp agitant le spectre de l’arrêt des services fédéraux pour obtenir des concessions de l’autre. Avec généralement une résolution de dernière minute. Mais ces tensions récurrentes sont cette année exacerbées par la polarisation au Congrès, à un an de l’élection présidentielle.

Cette menace de paralysie survient quatre mois seulement après le feuilleton précédent, celui du plafond de la dette, dont les conséquences auraient été encore plus importantes, avec un possible défaut de paiement des États-Unis. Un accord avait été signé dans lequel les démocrates avaient accepté de limiter certaines dépenses. Toutefois, « aujourd’hui, un petit groupe de républicains extrémistes ne veut pas respecter l’accord et tous les Américains pourraient devoir en payer le prix », a déploré Joe Biden.

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