Récolte sucrière : les conséquences d’une saison blanche

Dix jours après le lancement officiel de la campagne sucrière, la filière est toujours à l’arrêt total, en raison de revendication du collectif des agriculteurs, qui rassemble plusieurs syndicats et Société d’intérêt collectif agricole (SICA). Le prix de la tonne est aujourd’hui la source de ce blocage et la menace d’une « saison blanche » plane réellement au-dessus d’une filière déjà en souffrance depuis plusieurs années.

Historiquement, la Guadeloupe n’a jamais connu de saison blanche concernant sa campagne sucrière. Si elle est amenée à être confirmée, les conséquences sur l’économie et la société guadeloupéenne pourraient être désastreuses, selon les différents acteurs de la filière.

A commencé par les planteurs de cannes qui seront privés des nombreuses aides issues des subventions du gouvernement mais également de l’Europe. 28 millions d’euros au total qui resteraient bloquées tant que les cannes ne soient livrées aux usines.

Sans oublier le paiement effectif de leur tonne de canne qui représenteraient une perte de plus de 15 millions d’euros selon l’Iguacanne.

Les autres conséquences notables concerneraient des structures telles que la Sucrerie de Gardel ou le Centre technique de la canne à sucre qui accuseraient d’importantes pertes et qui ont déjà dû prendre des mesures de chômages techniques pour une partie de leurs employés.. mettant en péril l’avenir de certaines professions.

A cela s’ajoute les opérateurs de coupes qui comptent sur la campagne pour rembourser d’importantes sommes liées à l’achat de machines, les distributeurs d’engrais et produits phytosanitaires qui perdront une grande partie de leur chiffre d’affaire ou encore des société d’intérêt collectif agricole (SICA) pour la plupart en grave difficulté, dont certaines pourraient amenées à disparaître.


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