“La mort et la destruction de retour à Gaza”, titre Al-Jazeera. D’après le ministère de la santé – lié au Hamas -, au moins 178 personnes ont été tuées depuis la reprise des bombardements israéliens sur l’enclave vendredi matin. Trois journalistes font partie des victimes selon Middle East Eye. Le nombre de blessés se rapproche des 600.
“Il n’a fallu que quelques secondes pour que les bombes tombent à nouveau”, commente The Guardian, notant que les premières explosions ont été entendues juste après 7 heures du matin, heure locale, la fin officielle du cessez-le-feu en vigueur. Les frappes de Tsahal ont atteint 200 cibles, dont des “centres de commandement, des sites souterrains, un site utilisé pour lancer des missiles antichar sur les troupes et deux escadrons de lanceurs de mortiers”, rapporte i24. L’armée israélienne a par ailleurs annoncé qu’elle saisirait les maisons des deux terroristes à l’origine de l’attentat qui a fait quatre morts jeudi à Jérusalem, note Ha’Aretz.
Le Hamas a attaqué Israël lui aussi, tirant une cinquantaine de roquettes vers des villes du sud du pays et ciblant Ashdod sur la côte, souligne Times of Israel. Le site constate que le Hezbollah a repris les armes à la frontière avec le Liban pendant que le Djihad islamique a revendiqué vendredi soir des tirs de roquettes en direction de Jérusalem. Ces attaques n’ont pas fait de blessés côté civils.
Le gouvernement israélien a également confirmé la mort de cinq otages. Il resterait 137 personnes prisonnières du Hamas, d’après le décompte d’Israel Hayom. Ce qui fait dire à Ynet que “la continuation de la guerre met en danger au moins 18 femmes toujours captives à Gaza”.
Les États-Unis blâment le Hamas pour la fin de la trêve
Le Jerusalem Post considère que le Hamas a profité du cessez-le-feu pour “faire parader les otages devant les caméras et les utiliser pour renforcer son image”, une façon de montrer que malgré la guerre, l’organisation terroriste était “intacte”. La reprise des hostilités doit être l’occasion pour Israël, peut-on lire sur le site, de trouver “une stratégie et pas seulement des objectifs tactiques”, c’est-à-dire libérer les otages et détruire le Hamas.
Tout en blâmant le Hamas, “une vicieuse organisation terroriste”, pour la fin de la trêve, les États-Unis “restent profondément engagés” en faveur d’une pause des combats afin de permettre “à plus d’otages de sortir de l’enclave et à plus d’aide humanitaire d’y entrer”, a expliqué John Kirby, le porte-parole du Conseil national de sécurité, cité par le Washington Post.
Mais pour Meir Ben Shabbat, ancien conseiller à la sécurité nationale d’Israël et auteur d’une tribune dans Israel Hayom, “une aide humanitaire généreuse ne fera que prolonger la guerre”. Il suggère une “approche plus agressive afin de réduire les risques pour nos troupes, même si cela va contre les souhaits exprimés par la Maison Blanche”.
Ha’Aretz s’appuie sur les propos du ministère des affaires étrangères du Qatar, pays médiateur avec l’Égypte depuis le début du conflit, pour indiquer que les négociations entre Israéliens et Palestiniens se poursuivent. Le président israélien Isaac Herzog a discuté vendredi matin avec le dirigeant qatari Tamim bin Hamad Al Thani en marge de la COP28 à Dubaï. “Mais plus le temps passe, plus l’espoir s’éteint parce que les discussions perdent de l’élan”, prévient Al-Jazeera.
Daniel Levy, fondateur du US / Middle East Project, craint que nous soyons “sur le sentier d’une guerre permanente”. C’est ce qu’il a expliqué à The National en ajoutant, que les efforts d’Israël seront sans doute vains. “Il y aura toujours un Hamas”, estime-t-il.
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